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Climat Les fortes chaleurs augmentent le niveau du stress physiologique

Publié par Dk News le 30-07-2019, 13h50 | 16
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Les fortes chaleurs qui affectent l'Algérie en   été ces dernières années sont susceptibles d'avoir des effets sur les   personnes, avec l'augmentation du stress de chaleur humain, ainsi que sur   son environnement, a indiqué le directeur du Centre climatologique national   (CCN).

Compte tenu de l'évolution du climat, le stress de chaleur fort et extrême   a augmenté en Algérie, a indiqué M. Salah Sahabi-Abed à l'APS, soulignant   que cette tendance pourrait entraîner des effets sociaux, économiques et   environnementaux sur le pays, et un impact sur le confort humain.

Il a précisé, à titre d'exemple, que l'élévation de la température la nuit   «augmentera fortement» ce qu'on appelle la Température physiologique   équivalente (PET) du corps humain, sachant que le corps humain est sensé   profiter la nuit pour se rafraichir afin d'équilibrer le processus de   thermorégulation. 

Le PET est utilisé, généralement, en bioclimatologie pour évaluer la   température ressentie par le corps et le stress de chaleur humain, a   expliqué l'expert. 

Ainsi, le niveau du stress physiologique «fait référence à tout changement   dans la relation entre le corps humain et son environnement. S'il n'est pas   compensé par le processus de thermorégulation, il résulterait en hyper-ou   hypothermie», a-t-il indiqué.  Sur la base d'une étude qu'il a menée dans ce cadre, M. Sahabi-Abed a   relevé qu'en plus de l'expansion urbaine rapide, les conditions climatiques   chaudes extrêmes prévues vont devenir des «facteurs de complication pour   les zones côtières algériennes fragiles, particulièrement en été», ce qui   entraînerait des «effets sociaux, économiques et environnementaux». 

En appliquant notamment la variabilité saisonnière de PET des cinq grandes   villes représentant les différentes conditions climatiques et géographiques   de l'Algérie (région côtière, les hauts plateaux et le grand Sahara», il a   précisé que le PET «sert à mettre l'accent sur l'impact du climat sur le   stress de chaleur humain sous différents régimes saisonniers et régionaux».

Il a souligné, à cet égard, l'importance de cette étude dans la mesure où   «elle concerne pour la première fois les conditions bioclimatiques sur   l'Algérie», relevant, à ce propos, que l'application du PET constitue «une   nouvelle approche pour évaluer les conditions bioclimatiques en Algérie,   comme elle peut servir aux secteurs du tourisme et de la santé en   particulier». 

L'usage du PET «figure dans les nouvelles méthodologies introduites à   l'échelle internationale dans le domaine du tourisme à travers le schéma   d'informations du tourisme climatique (CTIS) permettant une comparaison   entre les résultats obtenus à travers cette étude sur l'Algérie avec   d'autres pays», a expliqué M. Sahabi-Abed.

Compte tenu de l'évolution du climat, l'étude «montre, comme nouveauté,   une augmentation de jours avec le stress de chaleur fort et extrême dans   les trois dernières décennies et examine les risques et les avantages pour   le tourisme en Algérie», a-t-il fait observer, mettant en évidence le fait   que l'Algérie compte différentes conditions climatiques régionales «non   seulement à l'échelle annuelle, mais aussi sur une échelle temporelle   saisonnière».

Cette étude, qui a porté sue les villes d'Alger, Oran, Constantine,   Tamanrasset et Béchar, devrait s'étendre aux autres sites peuplées ou   potentiellement touristique de l'Algérie du fait qu'elle pourrait «soutenir   la promotion des activités récréatives et touristiques et aider les   décideurs, les planificateurs et les autres intervenants dans différents   secteurs, en particulier du tourisme et la santé». 

Selon l'étude, «la saison d'hiver présente les conditions les plus   favorables pour les régions sahariennes avec seulement un climat peu   chaud», alors que «les saisons intermédiaires donnent un avantage   concurrentiel pour les deux villes du Nord (Oran, Alger) et dans une   moindre mesure la zone intérieure (Constantine)».   «Compte tenu de la perception thermique et aussi du stress physiologique   de l'organisme humain, la saison estivale est aussi le plus difficile, en   particulier dans le désert bien que pas aussi rigoureux, à l'intérieur du   pays», relève-t-elle.

Ainsi, «cette situation inconfortable pendant la saison d'été est moins   prononcée dans la zone littorale méditerranéenne du pays, en particulier   près des côtes, ce qui explique le tourisme interne intensive vers ces   régions au cours de la saison estivale».

Pour l'Algérie, «le signal du changement climatique est maintenant   apparu», a souligné l'expert, ajoutant que «l'ampleur, la durée et la   fréquence des événements extrêmes de chaleur enregistrée dans les cinq   villes confirme la situation constatée pour le sud de l'Europe, à l'instar   de l'Italie».

M. Sahabi-Abed a soutenu que cette étude et son extension à d'autres   villes algériennes «peuvent aider à atténuer les risques liés au changement   climatique», estimant que «la dimension climatique devrait bénéficier d'une   priorité dans le développement de toute activité future socio-économique   pour l'Algérie».

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