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Sahara Occidental : l’ONU ne doit pas laisser "la loi du plus fort" prévaloir

Publié par Dknews le 11-10-2019, 17h00 | 5
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Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a déclaré jeudi à New York que les Nations Unies ne devraient pas "laisser la loi du plus fort prévaloir" dans le conflit au Sahara Occidental, affirmant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination "ne pouvait être supplanté par les réalités coloniales".

Sidi Omar qui s’exprimait devant la quatrième Commission de l’ONU chargée de la décolonisation, a estimé que la question principale à laquelle la commission onusienne devait répondre est de savoir si elle allait autoriser l’idée que "la force fait le droit ".

"Allons-nous laisser la loi du plus fort prévaloir dans le cas du Sahara Occidental et permettre que l'occupation illégale du territoire par le Maroc se poursuive sans être contestée, ou défendons-nous sans réserve les principes de la légalité internationale et les résolutions de l'Assemblée générale sur cette question", s’est-il interrogé devant la commission.

Sidi Omar a rappelé que "la loi du plus fort n’est pas une option" et que si cette règle avait prévalu par le passé, de nombreux pays membres de l’ONU, seraient restées sous le joug du colonialisme.

Appelant à défendre les principes du droit international, le représentant du Front Polisario a exhorté la quatrième commission à mettre en place les mesures permettant au peuple sahraoui d’exercer librement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.

"C’est le seul moyen de parvenir à une solution pacifique et durable" au conflit dans la dernière colonie d’Afrique en mettant fin à "l’un des chapitres les plus odieux de l’histoire du continent", a-t-il dit.

Sidi Omar a relevé que les deux tables rondes de Genève ont permis aux Sahraouis d’entrevoir un "rare espoir". Toutefois, l’intransigeance démontrée par la délégation marocaine au cours de ces discussions a rapidement compromis les chances de faire des progrès sur le fond ou de renforcer la confiance mutuelle entre les deux parties, a -t-il déploré.

Après la démission de l’ancien envoyé personnel, Horst K?hler, le processus de paix s’est retrouvé dans une impasse, en dépit des concessions et des sacrifices consentis par le Front Polisario, a-t-il constaté, ajoutant que le Maroc avait exploité cette pause pour intensifier ses actions déstabilisatrices au Sahara occidental.

"Il est impératif de ne pas perdre davantage de temps pour rétablir l’élan" de Genève, a-t-il exhorté.

Le représentant du Polisario a encore rappelé que, contrairement à la plupart des anciennes colonies africaines, la décolonisation du Sahara occidental avait été "violemment interrompue" en 1975 par l’occupation illégale du territoire par le Maroc et qui se poursuit à ce jour.

Comme chaque année, la puissance occupante et ses défenseurs vont à nouveau recourir à la désinformation et la fabrication des faits pour présenter devant la commission leurs données trompeuses et inexactes au sujet du Sahara occidental, a indiqué Sidi Omar.

Cependant "nier la vérité ne changera pas les faits", a tranché le représentant sahraoui, soulignant que l’ONU ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur ce territoire ni l’annexion illégale de certaines de ses parties.

Alors qu’il resserre son occupation illégale, le Maroc continue de perpétrer des violations massives des droits de l’homme contre les civils sahraouis.

"Des arrestations arbitraires, des actes de torture et des passages à tabac sont monnaie courante de la part des autorités marocaines contre la population civile sahraouie", a poursuivi le représentant, relevant que la plupart de ces actes sont commis en l’absence de surveillance internationale, en raison de la censure médiatique et du blocus militaire imposés par le Maroc aux territoires sahraouis occupés.

Le pétitionnaire a ensuite dénoncé l’exploitation et le pillage des ressources naturelles sahraouies par le Maroc, de même que la production et l’exportation massives de cannabis, qui fait l’objet d’un trafic considérable par les forces marocaines via le mur militarisé.

Ce trafic illicite est devenu une source majeure de financement des organisations terroristes transnationales opérant dans la région du Sahel, a ajouté Sidi Omar.

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