«L’Algérie maîtrise de plus en plus les dispositifs pratiques de prise en charge des maladies virales ».La démonstration du professeur a été magistrale bien qu’entièrement illustrative de la démarche algérienne en matière de politique de santé publique.
Le postulat qui semble s’être imposé au niveau des pouvoirs publics est : préparer l’ensemble des intervenants de santé à anticiper puis réagir à toute menace nouvelle comme il s’en présente chaque année dans le monde.
Le dispositif d’alerte mis en place pour soigner les cas de coronavirus est exemplaire
«Dès les premiers cas signalés en Arabie saoudite, le ministère de la Santé a, compte tenu des flux constants de voyageurs algériens dans cette région pour effectuer leur pèlerinage, mis en place un dispositif d’alerte qui concerne : toutes les structures de santé du pays, avec chambres
d’isolement , masques de protection pour les patients et pour le personnel soignant en contact avec le malade, lunettes spéciales pour les médecins et paramédicaux en contact direct avec le malade. La conduite à tenir accompagne ces dispositions».
Dans le cas des deux maldes qui se sont présentés aux services des urgences, «c’est dès le premier jour, soit jeudi dernier, que l’hôpital de Koléa a reçu une personne présentant des symptômes de fièvre, de toux ; les personnels ont aussitôt mis en pratique le dispositif d’alerte et pris en charge le malade. Pour le deuxième, c’est vendredi qu’il a été identifié après qu’il ait consulté pour un mal à l’estomac».
Le professeur Smaïl Mesbah est catégorique : «les risques épidémiques sont bien connus en Algérie, toutes les dispositions pratiques sont prêtes. Cela vient de la longue expérience cumulée dans la lutte contre le SRAS, le virus H1N1, la grippe aviaire.
Cette expérience nous sert dans la prévention et dans l’action contre de nouvelles maladies comme Ebola ou d’autres encore inconnues». M. Mesbah est convaincu que la tâche la plus importante, après la mise en place des dispositifs opérationnels est la sensibilisation des populations.
Aussi, a-t-il informé que chaque hadji ou pèlerin pour une Omra, les voyageurs dans la zone où est apparu le virus reçoivent des conseils réunis dans un flyer. Notons que l’OMS s’est félicitée des mesures prises par le ministère de la Santé. Le directeur général de la prévention au ministère de la Santé a signalé que l’Algérie coopère avec l’OMS pour que d’autres pays puissent bénéficier de son expérience.
