C’est la grande offensive du ministère de la Santé. Offensive par la mise en œuvre du dispositif de sécurité sanitaire qui était prêt à l’usage depuis quelques mois, plus particulièrement depuis que s’était révélée l’existence de la menace du coronavirus. La préoccupation exprimée au plus haut sommet de l’Etat avant même que l’on puisse se convaincre de l’«importation» de tels virus a connu sa prise en charge sur le terrain de la prévention.
Le professeur Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, a été hier l’invité du forum de DK News pour une rencontre-débat sur le virus du coronavirus, sachant très bien que les familles (et les populations) dont des membres ont séjourné en Arabie saoudite sont les plus exposés à ce virus. Inquiètes, elles ont besoin d’être rassurées. Il en est de même pour les familles dont les membres vont aller faire le pèlerinage en Arabie saoudite.
Parlant de l’historicité de ce virus, le professeur informe la presse écrite et audiovisuelle que les sociétés évoluent, qu’elles deviennent pratiquement nouvelles et qu’apparaissent des maladies nouvelles. En peu d’années, pratiquement ces deux dernières années, sont apparus de tels virus, avec moins de cas, dans le monde entier. Depuis mai 2013, c’est devenu une réalité en Arabie saoudite. Aussi, nos radars en matière de santé sont orientés vers ce pays.
Aucune inquiétude
Le ministère de la Santé a donc mis en place le dispositif de vigilance pour repérer dans les plus brefs délais les cas des potentiels malades qui seraient atteints sur le territoire de l’Arabie saoudite et même du Moyen-Orient.
Pour revenir au nombre de malades enregistrés en Algérie, le professeur cite deux cas. Pour donc repérer les malades, l’ensemble des médecins qui exercent sur le territoire national sont informés qu’il faudrait qu’ils signalent les cas réunissant les critères d’alerte, à savoir des difficultés respiratoires, la toux et la fièvre. Quelqu’un qui respire mal, qui tousse, qui est sujet à la fièvre et qui revient surtout d’Arabie saoudite, est un porteur potentiel du virus.
Les instructions sont données aux médecins pour prendre un certain nombre de mesures, c’est ainsi qu’ils ont agi comme il le faut et identifié les deux cas signalés comme malades atteints de ce virus. Nous devons féliciter les médecins qui ont fait preuve de vigilance.
En moins de 24 h de leur arrivée chez eux en venant d’Arabie saoudite, ces deux malades ont été identifiés et hospitalisés dans les meilleurs conditions. D’où provient ce virus, comment évolue-t-il ? Le professeur affirme qu’il s’agit d’un virus nouveau pour des maladies nouvelles. Les conditions de sa naissance ne sont pas encore connues. Des études sont en cours pour y parvenir. Il y en a qui disent qu’il proviendrait du lait de chamelle, et évidemment, il n’y a aucune confirmation.
De toute façon, L’Algérie avait préparé à l’avance les moyens de prévention et de protection, dont des centaines de milliers de masques. Elle a reçu les satisfecit de l’OMS qui a reconnu que l’Algérie a pris toutes les décisions qu’il faut en la matière.
Un dispositif qui n’est pas dans le plan Orsec car il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle.
Le professeur a félicité la presse publique et privée audiovisuelle pour le rôle qu’elle joue grandement dans la sensibilisation des populations. Elle participe au niveau des alertes, de la sensibilité, des consignes de santé publique, de sécurité même car la vie des populations en dépend.
