Monde

Libye: Au moins 28 morts dans un raid contre une école militaire à Tripoli

Publié par DK NEWS le 05-01-2020, 16h00 | 16
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Au moins 28 personnes ont été tuées et des  dizaines d'autres blessées dans un raid aérien samedi contre une école  militaire à Tripoli, a indiqué un porte-parole du ministère de la Santé du  Gouvernement d'union nationale (GNA), cité par les médias.  
«Un raid aérien contre l'école militaire de Tripoli a tué 28 cadets et  blessé des dizaines d'autres», a déclaré Amin al-Hachemi. Cette école militaire se trouve à al-Hadba al-Khadra, un quartier  résidentiel de la capitale libyenne sous contrôle du GNA. 
Au moment de la frappe, les cadets effectuaient leur dernier rassemblement  de la journée dans la cour principale avant de regagner leurs dortoirs, a  précisé le porte-parole. 
Le ministère de la Santé du GNA a par ailleurs appelé à des dons de sang,  invitant les donneurs à se rendre dans les hôpitaux et à la banque du sang. La banlieue sud de Tripoli est le théâtre de violents combats depuis le 4  avril, début de l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de  l'Est libyen, pour s'emparer de la capitale libyenne, siège du GNA reconnu  par l'ONU. 
Les forces du GNA ont accusé sur leur page Facebook les forces pro-Haftar  d'avoir mené cette frappe, publiant des photos des blessés et des victimes. Les forces pro-Haftar n'ont en revanche pas revendiqué jusqu'à présent la  frappe. 
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est  déchirée par des conflits fratricides. A plusieurs reprises, la mission de l'ONU en Libye (Manul) a demandé à ce  que les secteurs civils soient épargnés par les frappes qui «pourraient  constituer des crimes de guerre». 
Depuis le début de l'offensive contre Tripoli, plus de 280 civils ont été  tués, selon l'ONU. Plus de 2.000 combattants ont en outre péri et 146.000  Libyensont été déplacés, selon la même source.
 
Le GNA condamne et appelle l'Onu à une«réunion urgente»
Le Conseil présidentiel du Gouvernement d'union  nationale (GNA) libyen, dirigé par Fayez el-Serradj, a condamné dimanche  «dans les termes les plus fermes» le raid aérien mené la veille contre une  école militaire à Tripoli et appelé l'Onu à agir pour faire cesser «ces  crimes» et à tenir «une réunion urgente» de son Conseil de sécurité. 
Dans un communiqué, le GNA, reconnu par les Nations unies, «a condamné  dans les termes les plus fermes l'attaque qui a visé samedi l'école  militaire située à al-Hadba al-Khadra», un quartier résidentiel de la  capitale libyenne sous contrôle du GNA. 
Le GNA, qui accuse les troupes de Khalifa Haftar d'être derrière ce raid  qui a tué 30 cadets et blessé des dizaines d'autres, selon un bilan  officiel, a annoncé dans son communiqué «un deuil de trois jours à la  mémoire des victimes» et appelé la communauté internationale à «intervenir  pour faire cesser les violations et les crimes» commis depuis dix mois dans  la capitale libyenne, théâtre depuis le mois d'avril d'une offensive des  troupes loyales à Haftar. L'attaque aérienne de samedi s'inscrit, selon le Gouvernement d'union  nationale libyen, dans le cadre «d'une série d'agressions ayant ciblé les  aéroports civils de Mitiga et de Misrata ainsi que des sièges  gouvernementaux, des écoles, des hôpitaux et des quartiers d'habitation  faisant des centaines de morts parmi les civils et provoquant le  déplacement des dizaines de milliers de famille». Dans sa réaction au raid aérien de samedi, les troupes de Haftar ont  démenti, dans un communiqué, toute implication dans cette attaque précisant  que l'école militaire de Tripoli ne figurait pas parmi leurs cibles.  
 
Onu: l'escalade militaire «menace» la solution politique
 Pour sa part, la mission de l'Onu en Libye (Manul) a, elle aussi, condamné  le raid aérien qui a visé l'école militaire à Tripoli, dans un communiqué  publié dimanche. 
«L'escalade militaire dangereuse complique davantage la situation en Libye  et menace les chances du retour à la solution politique», a averti la Manul  dans son communiqué.  «Les bombardements disproportionnés qui visent, sans cesse, les civils et  les infrastructures civiles comme les hôpitaux et les écoles ...peuvent  être considérés comme des crimes de guerre et les criminels seront sans  doute punis», a souligné la Manul. 
La Manul a, maintes fois, demandé à ce que les secteurs civils soient  épargnés par les frappes qui «pourraient constituer des crimes de guerre».  Jeudi dernier, la Mission onusienne avait salué «tous les appels à la  désescalade, à la fin des hostilités et à une paix durable», et souligné  dans un communiqué l'«initiative nationale pour la paix» annoncée mercredi  passé par un groupe d'associations de la société civile, de partis  nationaux, d'association de défense des droits de l'Homme, d'écrivains, de  chercheurs et d'académiciens dans l'est de la Libye. 
La Manul avait également appelé à soutenir et à encourager ce genre  d'appels et initiatives visant à faciliter une solution politique en Libye. «Ces initiatives démontrent l'engagement du peuple libyen à mettre fin au  bain de sang, à promouvoir les droits de l'Homme, à instaurer l'état de  droit et à construire un Etat inclusif et uni pour tous les Libyens», avait  indiqué le communiqué.

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