Monde

Législatives aux Comores: Les partis de la coalition au pouvoir en lice

Publié par DK NEWS le 13-01-2020, 16h27 | 3
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La campagne électorale qui a débuté mi décembre  pour le premier tour des élections législatives prévues le 19 janvier aux  Comores a été marquée par une compétition entre les trois partis de la  coalition au pouvoir et des candidats indépendants, alors que l'opposition  menace de boycotter le scrutin.

Vingt-quatre sièges sont à pourvoir au suffrage universel direct dans la  nouvelle Assemblée comorienne. Le second tour des législatives est prévu le  23 février. Il sera couplé avec des municipales. Les différents partis de la mouvance présidentielle sont largement  représentés et la majorité présidentielle a écarté tout risque de tensions  «fratricides». «Les partis de la majorité sont en compétition entre eux, pour que chacun  mesure ses forces, mais on se retrouvera au second tour», a prédit Youssouf  Mohamed Ali, dit Belou, chef de cabinet du président et secrétaire général  de sa Convention pour le renouveau des Comores (CRC). «On part en rangs dispersés faute d'adversaires, sinon on y serait allé  unis», a renchéri pour sa part le ministre de la Production, Ali Houmed  Msaidié. 
Le Président, Azali Assoumani, s’est quant à lui engagé à tout mettre en  £uvre pour que le scrutin soit «libre démocratique et transparent» à  l'occasion de l'ouverture de  la campagne électorale. La campagne pour les élections législatives du 19 janvier (dimanche),  réduite à la seule majorité présidentielle, «déchaîne peu les passions dans  l'archipel des Comores, peu de réunions publiques, rues vides d'affiches,  l’ambiance reste moins affirmée sur l’ensemble du territoire», ont constaté  des observateurs locaux. Pour se démarquer de la mouvance présidentielle, les indépendants ont misé  sur une campagne de proximité, à l’instar du candidat Alloui Saïd Abbasse,  candidat dans la circonscription qui jouxte la capitale au nord. «Le champ politique national est fortement divisé. Il y a des dissensions  internes tant au niveau du pouvoir que de ce que l’on a l’habitude de  désignerpar l'opposition», a-t-il-dit. «Les électrices et électeurs comoriens sont suffisamment mûrs. Ils en ont  marre des effets de manche de tribuns, de grands meetings. Ils préfèrent  les candidats qui vont vers eux dans leurs quartiers, dans leurs maisons,  sur les places publiques, et qui engagent les échanges», a-t-il insisté. 
                                       
L'opposition veut des garanties pour participer au scrutin
L'opposition comorienne a conditionné sa participation aux élections  législatives à certaines exigences, notamment le vote de la diaspora et la  garantie de scrutins «transparents, libres et démocratiques», après avoir  dénoncé de «nombreuses fraudes» lors de la présidentielle de mars denier. 
A cet effet, quatre principaux groupements politiques de l'opposition, ont  annoncé ne pas pouvoir prendre part aux prochains scrutins, justifiant leur  décision par «l'inconstitutionnalité d'une loi» votée début septembre  autorisant le chef de l'Etat Azali Assoumani réélu le 24 mars dernier, «à  légiférer par ordonnances» pour organiser les prochains scrutins  législatifs, selon les observateurs locaux. 
La résolution a été signée par l'Union de l'opposition, le Front uni pour  la défense de l'île comorienne d'Anjouan (FUDA), le Mouvement du 17 février  (M17) qui regroupe l'opposition sur l'île comorienne de Mohéli, ainsi que  le Conseil national de transition (CNT), un collectif des onze des treize  candidats à la dernière élection présidentielle. 
Les principaux partis de l'opposition ont expliqué «tirer les  enseignements des scrutins passés (...) viciés par la fraude massive et le  non respect du code électoral». Toutefois, l'opposition pourrait «revoir sa position et envisager une  participation» si le gouvernement rétablit, selon elle, l'Etat de droit,  «concrétise» le vote de la diaspora et engage «un dialogue national sous  les auspices de la communauté internationale» pour garantir «un scrutin  transparent, libre et démocratique supervisé par des forces de sécurité  extérieures». 
Le poids électoral des Comoriens vivant à l'étranger est potentiellement  important. La diaspora est estimée à quelque 300.000 personnes rien qu'en  France, l'ancienne puissance coloniale, alors que l'Union des Comores,  archipel de l'océan Indien, abrite près de 800.000 habitants. Le chef de la Mouvance présidentielle, Ali Mliva Youssouf, a jugé  «regrettable» la décision de l'opposition de boycotter les législatives,  estimant que «le vote de la diaspora est pratiquement impossible, les  mesures pour permettre sa participation ne sont pas encore en place...  Quant à la présence d'une force de sécurisation étrangère, elle n'est  envisageable que dans un pays en crise, or les institutions fonctionnent  normalement».

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