Les dirigeants de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont entamé lundi un sommet virtuel extraordinaire pour tenter de trouver une issue à la crise socio-politique au Mali.
"La réunion a commencé", a déclaré une source proche de la Cédéao, médiatrice dans la crise malienne, citée par des médias.
Le début de la réunion, qui a démarré avec une demi-heure de retard, a été confirmé par une source proche de la présidence du Mali.
Les chefs d'Etat doivent d'abord entendre le rapport du président en exercice de la Cédéao, le président nigérien Mahamadou Issoufou, sur la mission de médiation qu'il a menée le 23 juillet à Bamako avec ses pairs de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Ghana et du Nigeria, a précisé la source proche de la Cédéao.
A l'issue d'une journée de discussions dans la capitale malienne, les cinq présidents ouest-africain n'avaient pas réussi à convaincre l'opposition, menée par l'iman Mahmoud Dicko, d'accepter son plan de sortie de crise.
"A l'issue de ce sommet (lundi), je pense que la Cédéao prendra des mesures fortes pour accompagner le Mali", avait d éclaré avant de quitter Bamako de M. Issoufou.
Le 10 juillet, une troisième manifestation de l'opposition, réunie au sein du Mouvement du "5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP)", avait dégénéré en trois jours de troubles à Bamako, les pires dans la capitale depuis 2012, qui ont fait onze morts, selon le Premier ministre malien, Boubou Cissé.
La Cédéao a notamment proposé le 19 juillet la formation d'un gouvernement d'union nationale et d'une nouvelle Cour constitutionnelle sur une "base consensuelle", chargée de résoudre le litige autour des résultats des législatives de mars-avril, considéré comme le déclencheur de la crise actuelle.
