Culture

Artiste - hommage Tizi-Ouzou: témoignages et hommage au défunt artiste Djamel Allam

Publié par DK NEWS le 26-09-2020, 18h03 | 13
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Un hommage a été rendu jeudi à Tizi-Ouzou à l'artiste Djamel Allam disparu il y a 2 ans, le 15 septembre 2018 à Paris suite à une longue maladie, lors d'une émission de témoignages sur les ondes de la radio locale qui lui a été consacrée.
Evoquant "un artiste accompli d’une grande générosité", le Professeur Slimane Hachi, directeur du Centre régional d’Alger pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique, a rappelé ses souvenirs avec l’artiste durant les années 1990 où, contrairement à beaucoup de ses pairs, il a refusé de quitter son pays.
Il évoquera un "isolement et une douleur permanente" ressenties par l’artiste face à la situation que vivait alors le pays, qui était "une source de tourment exorcisé à travers ses textes sublimes".
Arezki Larbi, peintre et ami de l’artiste, qui est revenu sur leur rencontre en compagnie de Denis Martinez au début des années 1980 a, pour sa part, dépeint l’amour de Djamel Allam pour les arts en général. "C’était une personne foisonnante amoureuse de tout ce qui est vivant", dira-t-il.
Un artiste "pluridisciplinaire, extraverti, libéré dans sa tête, plein d’humour et qui est même blagueur à travers beaucoup de ses chansons", poursuit M.
Lardi, faisant remarquer que ce trait de caractère chez lui s’exprime, également, à travers "sa théâtralité sur scène et son interactivité avec son public avec lequel ça lui arrivait même de se fâcher".
Pour sa part, la jeune artiste Yasmine Boutaleb, qui a accompagné l’artiste sur scène lors de son dernier concert à Tizi-Ouzou à l’occasion de Yennayer 2018, parle d’un "moment surréaliste" qui la marquera à jamais, qu’elle avait vécu et de la "peur de le décevoir" qui ne l’a pas quitté un instant durant tout le concert.
Ayant interprété avec lui sa chanson "Awid afussim" (donne-moi ta main), accompagnée d’une mise en scène où après le 1er couplet de la chanson, elle vient le chercher dans le public pour le faire monter sur scène, elle avoue avoir eu "un trac indescriptible, ressenti du bonheur, mais aussi une lourde responsabilité".
Saïd Ait Mebarek, journaliste au Soir d'Algérie, est revenu, lui, sur "la part du hasard et de l’Histoire dans la trajectoire de Djamel Allam", qui avant de se lancer dans carrière artistique nationale, était interprète de chansons de variété anglaise.
Le hasard a été, a-t-il souligné, sa rencontre avec le duo Kateb Yacine et M’hammed Issiakhem qui l’ont convaincu de mettre son art a u service de sa culture, ce qui a permis, a-t-il fait remarquer, de "permettre à la chanson algérienne de récupérer une valeur sûre".
Quant à l’Histoire, a-t-il poursuivi, "elle s’est matérialisée par une trajectoire inverse de celle de beaucoup de ses pairs qui, à l’époque, étaient des artistes de l’immigration qui était une thématique centrale de leurs créations", tandis que, lui, s’était fait "un artiste migrant" en faisant de son art "un réceptacle de toutes les influences de la musique universelle".
Né le 26 juillet 1947 à Ilmaten, dans la wilaya de Béjaïa, Djamel Allam, s’est lancé dans la musique dans les années 1960 à l’école du cheikh Sadek El Béjaoui et a, également, exercé plusieurs disciplines artistiques (animateur radio, acteur).
Il est mort le 15 septembre 2018 à Paris, laissant un grand héritage musical et des productions immortelles.

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