Santé

Don de rein : comment ça se passe ?

Publié par DK NEWS le 30-11-2020, 17h06 | 44
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L'insuffisance rénale chronique est une maladie durant laquelle la fonction des reins se détériore progressivement et inexorablement. Pour les patients qui souffrent de cette maladie chronique, la seule solution lorsqu'ils arrivent au stade terminal, est de remplacer le fonctionnement des reins par une dialyse ou par une greffe. "Quand elle est médicalement possible, la greffe rénale est le traitement de choix tant elle améliore l'espérance de vie du patient" souligne l'Agence de biomédecine.
Le rein greffé peut provenir d'un donneur décédé (c'est la greffe la plus développée) ou d'un donneur vivant. En 2018, 3567 insuffisants rénaux ont bénéficié d'une greffe de rein, dont 541 grâce au don d'un proche vivant (soit 15%). Dans le même temps, près de 8000 patients étaient, eux aussi, prêts à recevoir un greffon mais restaient dans l'attente d'un donneur.
DON DE REIN : QUI PEUT DONNER ?
Le donneur peut être n'importe quel membre de la famille très proche (parents, enfants, frères et soeurs, oncles et tantes, cousins germains, le conjoint ou un conjoint des parents) ou, depuis 2011, toute personne apportant la preuve d'une vie commune ou d'un lien affectif stable avec le receveur depuis au moins 2 ans.
Bien évidemment, le donneur doit être majeur et en bonne santé. Il doit d'ailleurs faire un bilan médical complet comportant des examens cliniques, radiologiques et biologiques pour s'assurer de la compatibilité et de l'absence de risque, pour lui comme pour le receveur. On vérifie notamment s'il peut subir une intervention chirurgicale sans risque et s'il est porteur ou non de certaines maladies transmissibles.
COMMENT SAVOIR SI LE DONNEUR ET LE RECEVEUR SONT COMPATIBLES ?
La compatibilité entre donneur et receveur est fondamentale car cela permet d'alléger le traitement anti-rejet et d'obtenir des résultats meilleurs à très long terme. L'équipe médicale s'assure d'abord de la compatibilité des groupes sanguins entre le candidat au don et le futur receveur (le risque pour un couple donneur receveur non apparentés d'être incompatible au niveau du groupe sanguin est estimé autour de 36%). Elle va également faire des tests immunologiques pour vérifier la compatibilité du système HLA (la carte d'identité génétique de chaque individu) pour éviter le risque de rejet.
Grâce à cette compatibilité, environ 3/4 des greffons prélevés sur un donneur vivant sont encore fonctionnels 10 ans après la greffe.
DON DE REIN : COMMENT SE PASSE L'OPÉRATION ?
L'intervention chirurgicale pour donner un rein de son vivant est appelée néphrectomie. Elle est pratiquée sous anesthésie générale. 80% des interventions sont réalisées par coelioscopie, ce qui permet de réduire l'importance des incisions et les douleurs post-opératoires. Elles peuvent aussi être réalisées par lombotomie : une incision est réalisée en face du rein, la cicatrice est soit sur le côté, sous les côtes, il peut être nécessaire de pratiquer l'ablation de la dernière côte en fonction de la position du rein.
L'hospitalisation dure de 3 à 10 jours selon le type d'intervention. A noter que les frais médicaux sont intégralement pris en charge par l'hôpital et l'Assurance maladie du donneur. Et que ce dernier peut bénéficier d'un arrêt de travail et d'indemnités journalières.
QUELS SONT LES RISQUES DU DON DE REIN ?
Comme pour toute opération chirurgicale, le prélèvement de rein comporte un risque qui concerne l'anesthésie, l'opération et les suites opératoires. La consultation d'anesthésie obligatoire permet d'évaluer une part de ce risque et de prendre toutes les précautions nécessaires, en écartant notamment les donneurs pour lesquels ce risque serait jugé trop important. Mais après l'opération, le donneur peut reprendre une vie normale, sans régime particulier, ni médicaments à prendre.
Toutefois, il devra continuer à être suivi régulièrement. Tous les ans, le donneur devra consulter un néphrologue et faire une échographie rénale. Les informations médicales recueillies sont consignées depuis 2004 dans le registre relatif au suivi des donneurs vivants d'organes, tenu par l'Agence de la biomédecine.
 

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