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Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, M. Zaïm Bensaci, invité hier, au forum de DK News : La relance de l’industrie passe par la PME

Publié par Saïd Abjaoui le 05-07-2014, 19h11 | 118
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Les PME sont des moteurs et vecteurs de l’économie. Elles se développent en sous traitance autour de grandes entreprises et assurent ainsi la densification du tissu industriel. Des PME, il en faut par centaines de milliers, et pourquoi pas plus d’un million, ou plus encore.

On dit qu’il y en a plus de 700 000 PME dans des secteurs d’activité qui recoupent l’ensemble des ministères. Les dernières statistiques donnent 960 000 PME. 55,6 PME sont orientées vers le commerce , 36% sont dans l’industrie qui est le parent pauvre dans l’économie. 

Plus de 95% sont des très petites entreprises qui possèdent moins de 9 personnes comme employés. Ce sont des chiffres donnés par M. Zaim Bensaci, président du conseil national pour la promotion des PME lors du forum de DK News auquel il a été invité hier, le 05 juillet.

 En fait, il n’y a pas de véritable tissu industriel, avec des PME dépassant 90 emplois et stables. Le véritable problème se situera en 2020 avec l’arrivée de l’échéance de la levée des barrières douanières tel que cela avait résulté de l’Accord d’association avec l’Union européenne. 

Si nous ne réussissons pas à accomplir sur le terrain le programme de mise à niveau des entreprises, il est évident qu’à cette échéance, nos entreprises ne seront pas capables d’affronter sur notre territoire même la baisse des prix et l’augmentation de la qualité des produits étrangers qui seront introduits dans nos marchés, amenant nos consommateurs à « acheter étranger».

Qu’aurons nous à  proposer sur le marché pour combattre la concurrence étrangère ? Nous aurons alors à fixer des normes pour que cela ne soit pas n’importe quel produit qui envahira nos marchés. Dans les conditions actuelles, avec nos capacités actuelles, les textes à venir dans le cas de la mondialisation, ou la globalisation.

 Le combat entre les multinationales et les entreprises nationales ne nous réservera pas de surprises car les rapports de force sont très inégalitaires. Les vainqueurs et les vaincus sont connus d’avance.

Nous avons encore le test négociation pour accéder à l’OMC. Là il s’agit d’un grand problème. Il y a un profond déséquilibre de compétitivité.

Nos PME seront-elles bien pourvues en instrument de concurrence ? Nos PME ont toutes un caractère familial. Atout ou obstacle ? L’environnement laisse à désirer. Mesures généreuses de l’Etat mais environnement reste défavorable. Malgré tous les efforts de l’Etat, ça ne suit pas. Il y a encore des mentalités qui freinent (ne jouent pas le jeu). Il faudrait peut être ré  formuler les mentalités., ce qui n’est pas facile..

Ce sont les grandes entreprises qui peuvent dessiner le cadre de la structuration de la sous traitance, savoir sonelgaz, sonatrach,

Si on pouvait diffuser l’esprit d’entreprise, investir ne se décrète pas. Il faudrait l’inclure dans les programmes d’éducation. Pourquoi ne pas créer une cartographie de la PME?

Les zones déficitaires y apparaitraient et on saurait alors investir là où il y a un déséquilibre.
Le constat est le même, à savoir qu’il faut créer un environnement favorable à la PME. .

On se rappelle qui’à un autre forum de DK News , le président du CNC avait dit qu’ il faudrait créer au moins deux millions d’entreprises PME pour pouvoir créer des emplois en nombre suffisant.
Selon le président du CNC PME, Mr Zaim  Bensaci, il y a 7 cent milles entreprises PME dont 98% sont des petites entreprises employant chacune moins de 10 travailleurs. Il en faudrait donc deux millions d’entreprises pour pouvoir booster l’emploi et produire en substituant aux importations.

Il faudrait également combler le vide en matière de culture d’entreprenariat, toujours selon le président du CNC PME. C’est une obligation d’y parvenir, surtout en direction de la catégorie de populations qui peuvent avoir pour vocation à devenir des entrepreneurs.

Le président du CNC lors de son dernier passage devant le Forum, avait proposé une stratégie à maintenir durant cinq années pour créer ce type d’entreprises. Il faudrait absolument y parvenir pour créer des substitutions aux importations dont le montant atteint 60 milliards de dollars. 

En quelque sorte, il faudrait casser la dynamique des exportations en créant des entreprises en nombre suffisant capables de produire pour inverser le sens des exportations.

Parmi cet environnement, il y a la bureaucratie à laquelle il faudrait mettre fin. Tout passe par les administrations et tout passe par la bureaucratie, celle qui crée des obstacles aux investissements au lieu d’en faciliter la procédure.

Au Portugal, par exemple,, il suffit d’une heure pour créer une entreprise. La bureaucratie est responsable en grande partie de l’insuffisance des investissements hors étatiques. Il est vrai qu’il y a une mobilisation nationale pour lutter contre la bureaucratie car il faudrait multiplier par trois le rythme de création des entreprises.

Toujours selon le président du CNC, le ministère encourage la création des PME pour en faire moteur de la croissance.
Selon le ministre des Finances, dans ses anciennes déclarations,  le rythme de création depuis l’année 2001 à 2013 est en moyenne de 25000 à 30 000 entreprises de ce type par an, soit une progression de 10% par an avec un emploi au nombre de 50% la population active. 

Il faudrait insister sur la formation professionnelle. Les lycées techniques ont disparu, les collèges techniques également, les instituts de technologie également, ce qui implique que le personnel technicien fait défaut. 

Il existe une volonté politique de relancer l’industrie. C’est d’autant important que la part de l’industrie dans la formation du PIB ne dépasse pas les 5%. Il faudrait aider les PME du secteur privé.

Il est à signaler qu’à l’occasion de la commémoration du 5 Juillet, en mémoire à tous les chouhadas, morts pour la patrie,   les participants au forum ont observé une minute de silence.

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