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«Intégrer la maladie comme un risque évitable»

Publié par O. Larbi le 08-07-2014, 19h02 | 41
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« La santé est dans l’ADN des Algériens. L’Etat y consacre des investissements colossaux en construction de structures de santé, en appareillage, en moyens de diagnostic sophistiqués, en médicaments, en formation de médecins et de personnels paramédicaux. Il y a 750 postes de garde dans notre pays. »

Insatisfactions

«  Pourtant, tout le monde est insatisfait : la population qui se présente dans les services, le personnel qui n’a pas tous les moyens de travail, ou parce qu’il manque du personnel (il y a un infirmier au lieu de 5 dans certains services) et les pouvoirs publics qui sont rendus responsables de tout.

En matière d’urgences, le citoyen sait que c’est un service ouvert 24/24 H, la prise en charge y est gratuite comme dans les services de santé algériens. Les urgences réunissent toutes les insatisfactions, de tous les intervenants, médecins y compris. C’est le service qui accueille des pathologies fréquentes, lourdes, lourdes. »

« Les accidents de la route, les maladies chroniques, les accidents domestiques, les violences conjugales, les coups et blessures volontaires, les malades en fin de vie sont la  clientèle des urgences. Les insatisfactions conduisent parfois à des agressions sur les professionnels de santé », constate le professeur.

Production

Pour autant «les médecins algériens issus des facultés de médecine algériennes produisent une protection sanitaire parmi les plus étendues au monde. Il faut savoir que 13% du PIB sont investis dans la santé publique.

C’est énorme, d’autant plus que les médicaments, les matériels, les appareils et autres moyens ne sont pas produits dans notre pays.

C’est un vrai problème que le citoyen doit prendre en considération. Il doit y a voir dans l’esprit de chacun l’idée de prévention, d’appréhender la maladie comme un risque évitable ; Sans porter atteinte au droit à la santé » plaide le professeur.

Comment produire plus quand on n’a pas de personnel paramédical en nombre suffisant, quand les femmes y sont moins nombreuses et quand elles ne peuvent travailler en poste, parce qu’elles peuvent être agressées sur le lieu de travail ou sur le trajet de retour à leur domicile ?

Pour ce professionnel qui reçoit toutes les « misères du monde» comme on dit, «Quand il y a 4400 morts sur les routes, quand autant sinon plus meurent dans les structures de santé, quand 60000 sont polytraumatisés, les pertes sont injustifiables. Des mesures urgentes et courageuses sont nécessaires et pour le coup urgentes. »

Trois paliers et une prise de conscience

Le professeur Guérinik annonce que les « Assises de la santé » qui ont eu lieu en juin 2014 ont abordé la question des « Urgences ».

«  A la rentrée, on mettra en place, si les décisions sont signées, 3 niveaux d’accueil des « Urgences » (un peu sur le schéma des structures de santé locales, de proximité et d’hôpital général, ndlr)». Donc  qui filtreront les malades selon la gravité de la pathologie.

Pour de nombreuses maladies, le professeur incrimine notre modèle de consommation, de surconsommation et de malbouffes

Le professeur Guérinik tient à alerter : «  Le Premier ministre, celui de la Santé font  le maximum pour réussir leur mission, ce n’est pas en doute. Les Algériens doivent prendre conscience que Hassi Messaoud pourvoit à toutes leurs attentes et se pose la question de la contrepartie : que donnons-nous en échange à notre patrie, à notre nation ? »

Dans «  notre pays, tout est urgent ».
Message

Il tient en quelques mots : «  Pour une critique saine, recevable, l’information doit se rapprocher des professionnels : observer, enquêter, consulter, fouiller, analyser et rendre un « verdict ».

Les gens doivent savoir les efforts fournis, dans quelles conditions, avec quels moyens pour évaluer correctement les imperfections éventuelles et contribuer à les dépasser. ».

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