Actualité

Règlement budgétaire de 2019 : exposé du ministre des Finances devant la commission des affaires économiques

Publié par Dknews le 23-03-2022, 18h54 | 12
|

La commission des Affaires économiques et financières au Conseil de la nation a tenu, mardi, une réunion consacrée à l'exposé présenté par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, sur le projet de loi portant règlement budgétaire de l'exercice 2019, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, a indiqué un communiqué du Conseil.

Lors de la réunion présidée par M. Ahmed Salah Latifi , président de la commission par intérim, en présence de M. El Hadj Mohamed Abdelkader Grinik, vice-président du Conseil de la nation chargé des affaires de la législation et des relations avec le gouvernement et l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Raouya a rappelé le cadrage macroéconomique et financier de la Loi de finances 2019, lequel a pris en considération les évolutions à l'échelle nationale, notamment les orientations de moins d'une année des indicateurs macroéconomiques et financiers du premier semestre de 2018.

Le ministre a évoqué, dans ce sens, la demande croissante au niveau mondial sur les produits des hydrocarbures.

M. Raouya a indiqué que le déficit budgétaire enregistré en 2019 (y compris les dépenses imprévues) avait atteint 1457 milliard Da, soit 7,13% du PIB, tandis que les recettes budgétaires étaient de l'ordre de 6594,65 milliards Da, soit +2,96% par rapport à 2018 (6405,24 Da).

Par ailleurs, le ministre a indiqué que les dépenses budgétaires globales de l'Etat exécutées lors de cet exercice avaient atteint 8035,06 milliards de DA, en baisse de 406 milliards de DA par rapport à 2018 (8441,60 milliards de DA), précisant que les dépenses étaient réparties sur le budget de fonctionnement à hauteur de 59% contre 41% pour le budget d'équipement.

S'agissant du solde comptable, M. Raouya a précisé qu'il est passé en 2019 à 1952,25 milliards de DA contre 1340,58 milliards de DA en 2018, ajoutant que le solde du Fonds de régulation des recettes a enregistré fin 2019 un montant de 305,5 milliards de DA, après le prélèvement en février de la même année d'un montant de 131,91 milliards de DA pour le financement du déficit budgétaire du Trésor public en 2018, selon le communiqué.

Les restes à recouvrer (RAR) ont atteint 13133,74 milliards de DA et englobent les recouvrements fiscaux (4886,573 milliards de DA) et les recouvrements non fiscaux (8247,17 milliards de DA), ajoute le communiqué, indiquant que cela «englobe 82 44,34 milliards de DA qui concernent les amendes judiciaires et condamnations financières, ajoute le ministre, précisant qu'elles ont été transférées aux services du ministère de la Justice (en cours de réalisation).

Cette opération permettra la révision des restes à recouvrer dus à l'administration fiscale avec 5016,6 milliards de DA  (incluant le montant de 130 milliards de DA enregistré au niveau de la direction des grandes entreprises (DGE)».

S'agissant de la dette publique, M. Raouya a affirmé qu'elle «s'est élevé, à la fin 2019, à 9320,2 mds DA, dont 9186,6 mds DA pour la dette intérieure et 133,6 mds DA pour la dette extérieure».

Quant aux indicateurs du cadrage macroéconomique, le ministre a indiqué que «le taux de croissance économique en 2019 s'est établi à 0,8%, contre 1,2%  en 2018 (soit -0,4 point).

En comparaison avec les estimations de la loi de finances (2,6%), «l'écart est estimé à 1,8 point, alors que le PIB en 2018 était de 20428,4 mds DA, et le PIB hors hydrocarbures réalisé en 2019 a atteint  16438 mds DA, contre 17406,7 mds DA prévus dans la loi de finances pour la même année, en plus de 15903,6 mds DA réalisés en 2018.

Le secteur des hydrocarbures a enregistré, quant à lui, 3990 mds DA, soit 558,4 mds DA de moins par rapport à l'exercice précédent (4548,8 mds DA),

  en sus d'un écart négatif de 263,9 mds DA en comparaison avec le montant prévu dans la loi de finances (4254 mds DA).

«Selon les chiffres présentés par le ministre, le prix moyen du pétrole brut sur le marché s'élevait à 64,4 USD/baril en 2019 contre 71,3 USD en 2018, sachant qu'une moyenne de 60 USD/baril était prévue dans la loi de finances.

Le taux moyen de change a, quant à lui, diminué de 8,2 DA/USD, passant de 116,6 DA/USD en 2018 à 119,4 DA/USD en 2019», a ajouté le conseil.

Par ailleurs, le taux d'inflation enregistré en 2019 a atteint, selon la même source, «2%, contre 4,3% en 2018.

Un taux de 4,5% était prévu dans la loi de finances».

S'agissant de la valeur des exportations en 2019, elle s'est élevée à «35 milliards USD, soit une baisse de 6,1 milliards USD par rapport à 2018 (41,1 milliards USD)», selon le ministre des Finances qui a précisé que «les exportations des hydrocarbures ont atteint 32,9 milliards USD en 2019, contre 38,9 milliards USD en 2018 (une baisse de 6 milliards USD).

D'autre part, «les importations des biens finis étaient de l'ordre de 41,9 milliards USD, soit -2,1 milliards USD par rapport à celles prévues (44 milliards USD) et -4,4 milliards USD comparativement à celles réalisées en 2018 (46,3 milliards USD)».

Selon le ministre, le solde de la balance comm erciale en 2019 a connu «un déficit de 6,9 Mds USD, contre 5,2 Mds USD en 2018, soit un solde négatif de 1,7 Mds USD.

Les réserves de change, hors or, ont atteint 62,8 Mds USD à la fin 2019, contre 79,9 Mds USD réalisés en 2018 et 62 Mds USD prévus dans la loi de finances.

Au terme de l'exposé, les membres de la Commission ont posé plusieurs questions et émis des observations sur les dispositions contenues dans le projet.

Ils ont saisi cette opportunité pour faire part de «leurs préoccupations et questions sur le contenu de l'exposé, ainsi que sur les nouvelles dispositions et mesures contenues dans le projet de cette loi», selon le communiqué, ajoutant que M. Raouya «a apporté davantage d'éclaircissements».

La Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation s'attèlera à élaborer son rapport préliminaire sur le projet de cette loi pour le présenter ultérieurement en séance plénière, mardi le 29 mars 2022, avant de l'examiner et de le soumettre au vote».

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.