Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit mardi pour un briefing sur la situation en République démocratique du Congo (RDC).
La Représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, fera un exposé à cette occasion.
Des consultations à huis clos devraient suivre la séance d'information publique.
Mme Keita devrait donner un aperçu du dernier rapport du Secrétaire général sur la RDC, qui a été publié le 21 mars et couvre la période du 1er décembre 2021 au 16 mars 2022.
En décrivant la situation politique dans le pays, le rapport note les engagements exprimés par le président Félix Tshisekedi lors de son discours annuel sur l'état de la nation en décembre dernier, de tenir des élections "libres, démocratiques et transparentes" en 2023.
Il fait également référence à une lettre du 15 décembre 2021 envoyée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à l'ONU, demandant le déploiement d'une mission d'évaluation des besoins pour examiner les modalités d'une éventuell e assistance électorale.
Cependant, le rapport note qu'il y a eu une controverse autour de la nomination des membres de la CENI en raison des affirmations de l'opposition selon lesquelles certaines personnes nommées sont "affiliées" au gouvernement actuel.
Le document du Secrétaire général fait état entre autres, de tensions politiques au sein de l'Union pour la démocratie et le progrès social au pouvoir (UDPS) à la suite de la décision de limoger son président par intérim, Jean-Marc Kabund, fin janvier.
Lors de la réunion de ce mardi, Mme Keita pourrait décrire l'engagement continu de la MONUSCO avec les acteurs politiques congolais pour créer un environnement politique propice à la tenue d'élections pacifiques, crédibles et inclusives en 2023, selon des sources diplomatiques. Les membres du Conseil devraient exprimer leur soutien à ces efforts et appeler les acteurs politiques à travailler vers la création de conditions favorables à l'organisation d'élections, ajoute-t-on de même source.
La situation sécuritaire précaire dans le pays, en particulier dans l'est de la RDC, est un autre sujet attendu de la réunion du Conseil de sécurité lors de laquelle la Représentante spéciale pourrait décrire les efforts de la MONUSCO pour renforcer sa présence dans les provinces orientales, afin de dissu ader les activités des groupes armés et faciliter le dialogue pour résoudre les tensions intercommunautaires.
Les membres du Conseil exprimeront probablement leur préoccupation persistante face à l'intensification des activités des groupes armés et à la situation extrêmement difficile sur le plan humanitaire et des droits de l'homme dans l'est du pays, avancent des diplomates.
