Société

Baccalauréat à Aïn Defla : La gestion du stress des candidats, point de mire des psychologues

Publié par DK NEWS le 13-06-2022, 17h41 | 15
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Peur, anxiété, trac ou stress, des psychologues et des éducateurs du centre d’examen "Abderrahmane Ibn Khaldoun" de Aïn Defla s’emploient, en ce premier jour de l’examen 
du baccalauréat, à déceler tout blocage à même de perturber les candidats pendant 
cet examen teinté de considérations sociales, leur prodiguant soutien et réconfort.  

Considérant qu’il est tout à fait normal d’être angoissé lors d’un examen de la dimension du bac, "un facteur par essence stressant", la psychologue clinicienne, Skandri Nedjma, a observé que la difficulté intervient lorsque le stress dépasse un certain seuil.

"Le trac est une réaction normale qui, généralement, disparaît dès que le candidat est en possession du sujet, mais lorsque cette angoisse dépasse un certain degré, causant une dyspnée (sensation de respiration désagréable), une tachycardie (une subite accélération du rythme cardiaque), boule au ventre, tension musculaire ou difficultés de respiration, voire des céphalées, nous intervenons en vue de tenter de débloquer cette situation", explique-t-elle.

Selon cette psychologue, ces signes vont s’atténuer progressivement pour laisser place à la réflexion et aux différentes opérations cognitives supérieures qui vont remplacer l’émotionnel et le physiologique.

Observant que nombre de candidats ont des idées "exagérées" sur le bac, "un état de fait susceptible de se répercuter négativement sur leur rendement le jour +J+", elle a mis en exergue l’importance de "dédramatiser" cet examen. "Généralement, les cas de candidats stressés que nous recevons présentent des symptômes psychosomatiques, et pour les détendre, on recourt à la respiration abdominale et à l’ancrage (une technique pour calmer et évacuer son stress, Ndlr) et on rationalise afin de dissiper les craintes et les appréhensions", a-t-elle soutenu.

La pression omniprésente de la société

 Pour la psychologue Menad Nassira, les examens marquant le passage d’un cycle scolaire à un autre (particulièrement le bac) sont teintés de considérations sociales, un certain défi et une sorte de challenge qui, au fil des années, a changé de représentation de la société. "Par le passé, le Bac était l’affaire exclusive des élèves, leur propre projet.

Ce n’est plus le cas à présent lorsqu’on voit l'élan frénétique en matière d'investissements de la part de la famille, une attitude qui, le plus souvent, crée davantage de tensions et de pressions sur l’élève sur qui l’épée de Damoclès (l’obligation de résultats) est suspendue en permanence", analyse-t-elle. Pour cette spécialiste, la peur de mal faire ou de n’être pas fin prêt, constituent, pour les candidats au bac, des appréhensions "souvent exagérés", préconisant, dans le but de les aider à "franchir sereinement ce cap dans leur cursus scolaire", un accompagnement psychologique adéquat avant, mais aussi pendant cet examen.

Elle a jugé "essentiel" de rassurer l’élève après l’une des épreuves de l’examen afin, dit-elle, de lui permettre "d’acquérir la confiance en soi", mettant en garde contre toute velléité d’acharnement sur ses lacunes.

"Sitôt rentré à la maison après avoir passé une épreuve donnée, des parents, souvent animés de bonne foi, tentent d’extirper à leur enfant des indications sur les réponses qu’il a données, le désorientant et exacerbant ses craintes pour la suite de l’examen, dans le cas où il serait passé à côté du sujet", déplore-t-elle.

Lui emboîtant le pas, le conseiller principal de l’orientation scolaire et pédagogique du lycée Ghalmi Abdelkader du chef-lieu de wilaya, Fersaoui Mohamed, a appelé les parents à mettre en place toutes les conditions pour assurer une certaine stabilité et un climat serein à leurs enfants.

Soutenant que le comportement face aux examens diffère d’un élève à un autre, il a souligné, par ailleurs, la nécessité d’éviter d’exercer la pression sur les candidats afin de bannir toute tension, notamment, le jour de l'examen.


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