Dix-neuf personnes sont mortes et 21 autres ont été blessées, dans un affrontement entre des gendarmes et des civils survenu lundi matin à Ikongo, une localité située dans le sud-est de Madagascar, a annoncé mardi la gendarmerie nationale.
"Au total 19 personnes ont perdu la vie et 21 autres sont blessées et sont toujours soignées à l'hôpital d'Ikongo", a-t-elle précisé en citant l'Etat-major mixte opérationnel et national (EMMO/NAT). Assurant que "les habitants d'Ikongo sont maintenant en paix", la gendarmerie "encourage toujours tout le monde à rester calme et à respecter la loi".
Des centaines de personnes s'étaient précipitées lundi matin à la caserne de gendarmerie pour réclamer quatre personnes qui étaient détenues sur soupçon d'enlèvement d'un enfant albinos. Selon la presse locale, la population locale s'est ruée vers le poste de gendarmerie pour réclamer que ces personnes soient livrées à la "vindicte populaire", mais les gendarmes auraient refusé. "Nous avions déjà négocié avec les manifestants, mais ils ont choisi de prendre d'assaut la caserne.
C'est pendant ces escarmouches qu'il y a eu les tirs de la part des forces de l'ordre", a expliqué une source au sein de la gendarmerie locale, ajoutant que les gendarmes ont demandé des renforts à la police nationale et aux pénitenciers d'Ikongo. Le président Andry Rajoelina a réagi lundi soir sur les réseaux sociaux. "C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris l'incident qui a fait des dizaines de victimes à Ikongo aujourd'hui. Je présente mes condoléances aux familles des victimes et je m'incline devant celles qui ont perdu la vie", a-t-il écrit. "L'enquête sera immédiatement ouverte pour découvrir au plus vite la véritable raison et le coupable de l'incident", a-t-il souligné.
