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Histoire de la Révolution : Oran commémore le 66e anniversaire de la mort en martyr de Cheriet Ali-Cherif

Publié par DK NEWS le 27-01-2024, 15h39 | 20
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La wilaya d’Oran a commémoré, jeudi, le 66e anniversaire de la mort en martyr  de Cheriet Ali-Cherif, dernier Chahid à avoir été guillotiné par le colonisateur  français durant la Glorieuse Guerre de libération.  

Le CEM "Cheriet Ali-Cherif" au centre-ville d'Oran a accueilli les activités organisées par le bureau de wilaya de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) en coordination avec la Direction des Moudjahidine et des Ayants-droit et la Direction de l'Education nationale, en présence d'un groupe de Moudjahidine, de représentants d'organisations de la famille révolutionnaire, de professeurs et de chercheurs, ainsi que des enseignants et des élèves du CEM.

L’universitaire Mohammed Belhadj, du département d’histoire et d’archéologie de l’Université d’Oran-1 "Ahmed Ben Bella", a rappelé à cette occasion que le Chahid Cheriet Ali-Cherif, est né dans la ville de Sig (wilaya de Mascara) en 1931.

Plus tard, il s’est rendu à Oran, au quartier populaire d’El-Hamri, et fut l’un des fondateurs du Front de libération nationale (FLN) à Oran et l’un des militants de la cause nationale, depuis son jeune âge, dans les rangs des Scouts musulmans algériens (SMA) et à travers l’Association des ulémas musulmans algériens, dont il a rejoint l’une de ses écoles à Oran.

Il a ajouté que Cheriet Ali-Cherif avait contribué à la préparation du déclenchement de la Guerre de libération à Oran et à la planification d’une opération contre une caserne militaire dans le quartier d’"Eckmühl" (aujourd’hui Mahieddine), une opération qui n'a pas été achevée, après que le chauffeur de taxi (un français) dans lequel se trouvait le martyr s’était rendu compte qu’il se dirigeait vers la caserne. Cheriet Ali-Cherif a été arrêté par les forces coloniales alors qu'il tentait de revenir pour mener à bien l'opération commandée par le martyr Ahmed Zabana.

Il a été condamné à mort et a été guillotiné par le colonisateur français, le 28 janvier 1958.

Le chef du bureau de wilaya de l'Organisation nationale des Moudjahidine d'Oran, Fares Seghir, a souligné que cette manifestation a été organisée au sein d'un établissement scolaire portant le nom du martyr, permettant ainsi de faire connaître aux élèves cette personnalité révolutionnaire, qui a eu son impact dans la diffusion de la conscience et le nationalisme au sein des Algériens en tant que dernier Moudjahid exécuté à la guillotine en compagnie du Chahid Selmani Chaâbane.

Pour sa part, le Chef de service du personnel de la Direction de l'Education nationale de la wilaya, Bouhenni Mohamed, a mis l'accent sur l'importance pour les établissements scolaires de s'ouvrir aux événements historiques, notamment ceux liés à la lutte pour l'indépendance de l'Algérie.

Il a, à ce titre, souligné l'engagement de la Direction à coopérer avec les différentes instances nationales et les organisations, afin de mettre en valeur les sacrifices et l'héroïsme des martyrs et des Moudjahidine pour l'indépendance du pays. Au cours de cette rencontre, un documentaire sur le martyr Cheriet Ali-Cherif, réalisé par le metteur en scène de la télévision Mohamed Houidek, a été projeté, ainsi qu’un exposé sur cette personnalité révolutionnaire présenté par un groupe d'élèves du CEM.  

                Mascara: le Chahid Cheriet Ali-Cherif, un exemple  de sacrifice et de fidélité à la Nation 

Le martyr et héros Cheriet Ali-Cherif, enfant de la ville de Sig (wilaya de Mascara), était le dernier Chahid guillotiné par la France coloniale, le 28 janvier 1958, et est un modèle de sacrifice et de fidélité à la Nation.

Hemaidi Bachir, professeur de l’histoire moderne et contemporaine de l’Algérie à l’université "Mustapha Stambouli" de Mascara, a déclaré à l’APS que le Chahid Cheriet Ali-Cherif est un modèle de sacrifice et de fidélité au pays et un symbole du nationalisme et du militantisme pour le recouvrement de la souveraineté nationale, notant que "cette personnalité révolutionnaire combinait intelligence, compétence militaire et politique, comme en témoignent ceux qui l'ont accompagné dans la lutte et ceux qui l'ont côtoyé".

Le même interlocuteur a indiqué que le Chahid avait pu mobiliser un nombre important de jeunes de la ville d’Oran et de la wilaya de Mascara, notamment de Sig et de ses régions limitrophes, pour rejoindre les rangs du Front de libération nationale (FLN) et l’Armée de libération nationale (ALN) au déclenchement de la glorieuse guerre de libération dans la région. Il a, en outre, fait savoir que Cheriet Ali-Cherif est un exemple de patriotisme et de sacrifice pour l'indépendance de l’Algérie, car il est l'un des jeunes qui ont joué un rôle majeur dans la préparation, la planification et la mise en œuvre d'un certain nombre d'opérations de fida contre les forces de l'occupation française à Oran et ses environs, ainsi que dans certaines zones de la wilaya de Mascara.

Selon des documents biographiques du Chahid en possession de la direction des Moudjahidine et des ayants-droit, Cheriet Ali-Cherif, est né le 6 août 1931 à Sig et a rejoint les rangs des Scouts musulmans algériens (SMA) où il apprit les principes du patriotisme et de l’autonomie. Cheriet Ali-Cherif a rejoint la ville d’Oran, devenant un membre actif du Comité révolutionnaire d'unité et d’action (CRUA), et a été désigné responsable des opérations de "fida" dans la ville et pour encadrer le groupe chargé de mener l’attaque contre une caserne implantée au quartier d’Eckmühl, (aujourd’hui haï Mahieddine) d’Oran .

Il a été également chargé de récupérer un important arsenal de guerre constitué d’armes et d’équipements, et ce dans le cadre des attaques planifiées par les dirigeants de la glorieuse guerre de libération dans la région ouest du pays, la nuit du 1er novembre 1954.

Le Chahid a été arrêté, le 11 novembre 1954 au quartier populaire d’El Hamri, à Oran, par les forces coloniales et déféré devant la justice militaire de la même ville, après avoir subi les pires méthodes de torture.

Cheriet Ali-Cherif a été jugé par le tribunal militaire français à Oran, qui le condamna, le 18 décembre 1955, à la peine capitale et fut transféré à la prison d’Oran où il est resté en détention pendant 36 mois, attendant son exécution, selon la même source.

Le 28 janvier 1958, à cinq heures du matin, Cheriet Ali-Cherif a été exécuté par guillotine avec son compagnon de cellule, le martyr Salmani Chaâbane.

A l’occasion de la commémoration du 66e anniversaire de l’exécution de Cheriet Ali-Cherif, la direction des Moudjahidine et des Ayants-droit a mis sur pied un riche programme comportant des conférences et des séminaires mettant en avant la lutte du Chahid, avec la participation de professeurs et chercheurs de l’Université "Mustapha Stambouli" de Mascara, ainsi que des activités mettant en lumière sa lutte, qui auront pour cadre plusieurs écoles primaires, selon la même instance.

Le programme comprend aussi la projection d’un documentaire et une exposition de photos et documents sur la biographie de cette personnalité révolutionnaire, au Musée de wilaya du Moudjahid, selon la même direction.

 

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