Des universitaires et chercheurs participant à la 3e édition du Forum de la pensée culturelle islamique sur "Les valeurs et le progrès des technologies numériques", ont évoqué les différents risques auxquels fait face le système des valeurs religieuses, morales et culturelles à l'ère du numérique, ainsi que l'importance de concilier entre la religion et la technologie.
Intervenant lors de la 3e édition du Forum de la pensée culturelle islamique, qui s'est déroulée au Palais de la culture "Moufdi Zakaria" en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji et du directeur de cabinet de Djamaâ El Djazaïr, Bouzid Boumediene, l’enseignant à l’Université de Constantine, Abdelali Zouaghi a cité les différents changements majeurs en la matière, où les applications, les algorithmes et même les médias proposent des pratiques religieuses étrangères et intruses. Ce phénomène, a-t-il dit, a fait que l’Homme renonce au référent et aux instances religieuses qui lui assuraient un enseignement religieux correct, et ce, en raison des différentes plateformes numériques devenues sources de Fatwa.
A ce propos, M. Zouaghi a appelé les instances religieuses à recouvrer leur rôle pionnier dans la fatwa pour faire face à ce qu’il a qualifié de cyber-religion.
De son côté, l'enseignant à l'Université de Constantine, Djamel Hamoud, a souligné dans son intervention l’importance de la critique épistémologique de la science et des technologies en citant quelques exemples de dérapages que connait le monde dans le domaine des technologies, à l’instar de la transplantation d’organes ou encore de l’euthanasie, appelant à tenir compte des risques des tendances technologiques de l’Occident et à concilier entre les valeurs et la technologie.
