Santé

Palestine : Le monde célèbre la Journée mondiale de la santé sur fond d’effondrement du système sanitaire à Ghaza

Publié par DK NEWS le 08-04-2024, 16h10 | 3
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Le monde célèbre dimanche la Journée mondiale de  la santé sous le thème «Notre santé, nos droits», au moment où le droit à  la santé de millions de personnes est de plus en plus menacé à travers la  planète en particulier à Ghaza où le système sanitaire est confronté à un  effondrement total du fait de la machine de guerre sioniste qui a entrainé,  depuis le 7 octobre dernier, une destruction massive des infrastructures de  l’enclave.  

Le monde célèbre dimanche la Journée mondiale de  la santé sous le thème «Notre santé, nos droits», au moment où le droit à  la santé de millions de personnes est de plus en plus menacé à travers la  planète en particulier à Ghaza où le système sanitaire est confronté à un  effondrement total du fait de la machine de guerre sioniste qui a entrainé,  depuis le 7 octobre dernier, une destruction massive des infrastructures de  l’enclave. «Les maladies et les catastrophes sont d’importantes causes de décès et de  handicap. Les conflits détruisent des vies, entraînant sur leur passage la  mort, la souffrance, la faim et la détresse psychologique», écrit  l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur son site internet, à  l’occasion de la Journée mondiale de la santé célébrée le 7 avril de chaque  année, placée en 2024 sous le thème: «Notre santé, nos droits».

L’organisation explique que ce thème a été choisi pour «défendre le droit  de chacun et chacune, partout dans le monde, à accéder à des services de  santé, à une éducation et à une information de qualité, ainsi qu’à une eau  potable, à un air pur, à une bonne alimentation, à un logement de qualité  et à des conditions de travail et environnementales décentes, en l’absence  de discrimination».

Par ailleurs, cette journée de sensibilisation qui coïncide avec la date  de la création de l’OMS en 1948, est aussi l’occasion de rappeler que le  droit à la santé est un droit fondamental, un droit malheureusement menacé  pour la plupart des gens en raison de la pauvreté, l’inégalité,  l’exploitation et surtout la guerre.

Et c’est dans un contexte de guerre génocidaire sans précédent contre  Ghaza, menée par l’entité sioniste depuis le 7 octobre 2023, que le monde  célèbre ce dimanche la Journée mondiale de la santé. Avec un bilan  dépassant les 33.000 martyrs palestiniens, dont plus de 24.000 femmes et  enfants, et près de 76.000 blessés ainsi que des milliers de disparus, en  six mois d’agression, la situation dans le territoire palestinien est à  présent pire que catastrophique sur fond de l’émergence de signes de la  famine.

 

Le système de santé de Ghaza réduit à néant

 

A cet effet, la communauté internationale doit saisir cette Journée  mondiale de la santé pour attirer davantage l’attention sur les souffrances  des Ghazaouis, les femmes et les enfants en particulier, et réitérer les  appels à la cessation des agressions sionistes. Pourtant, le Conseil de  sécurité de l’ONU avait adopté le mois dernier une résolution appelant à un  cessez-le-feu immédiat à Ghaza, mais ce dernier n’a pas été mis en œuvre.

Pire encore, l’occupant sioniste a continué, sans répit, pendant ce mois  sacré de ramadhan, à tuer les civils palestiniens et à bombarder les  maisons et les hôpitaux notamment, provoquant une destruction massive des  infrastructures de l’enclave palestinienne.

En chiffres, la machine génocidaire a ciblé depuis le 7 octobre 2023,  selon le Bureau des médias dans l’enclave palestinienne, «159  établissements de santé à Ghaza, mis hors service 53 centres de santé et 32  hôpitaux et rendu 126 ambulances inutilisables». Dans ce contexte, l’OMS a déclaré que l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de  Ghaza, est devenu une «coquille vide avec des tombes humaines après le  dernier siège» sioniste.

«La plupart des bâtiments du complexe hospitalier sont largement détruits  et la majorité des actifs endommagés ou réduits en cendres», a déploré  samedi le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le 2 avril, l’armée sioniste s’est retirée de l’hôpital al-Shifa après 14  jours de raids sur le complexe médical. Et selon les autorités  palestiniennes à Ghaza, l’attaque a fait 400 martyrs parmi les déplacés,  patients et membres du personnels médical.

L’entité sioniste détruit systématiquement et délibérément le système de  santé de Ghaza, a, de son côté, dénoncé jeudi l’ONG Médecins sans  frontières (MSF), fustigeant l’ampleur des dégâts humains de la guerre  génocidaire en cours.

Pour Amber Alayyan, responsable adjointe des programmes de l’ONG pour le  Proche-Orient, aucun système de santé au monde ne peut faire face au volume  et au type de blessures, ainsi qu’aux états de santé que nous voyons  quotidiennement», à Ghaza, décrivant des opérations chirurgicales  effectuées à même le sol ou des patients dont les plaies s’infectent. «Vous pouvez ajouter 1.000 hôpitaux de campagne, vous ne pourrez pas  remplacer le système de santé qui existait à Ghaza avant la guerre»,  a-t-elle estimé.

Dans le même contexte, le représentant du Fonds des Nations unies pour la  population (UNFPA), Dominic Allen, a alerté récemment sur le manque cruel  de médicaments, les difficultés d’accès et de distribution d’aide dans la  bande de Ghaza, qualifiant la situation dans le territoire de «pire que  catastrophique».

«Ghaza est devenu un amas de poussière. Les gens que nous avons croisés  étaient décharnés, ils nous indiquaient qu’ils cherchaient de quoi manger.  Nous sommes très inquiets pour les femmes enceintes et allaitantes», a dit  Dominic Allen, de retour d’une mission d’une semaine dans l’enclave  palestinienne. Et face à ces atrocités, le secrétaire général adjoint aux affaires  humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, a  demandé que «des comptes soient rendus pour cette trahison de l’humanité»  représentée, selon lui, par l’agression sioniste contre Ghaza.  

                        Ghaza : les maladies infectieuses continuent d’augmenter  en raison de la guerre sioniste (OMS)  

La porte-parole de l’Organisation mondiale de la  santé (OMS), Margaret Harris, a déclaré dimanche que les taux de maladies  infectieuses continuaient d’augmenter dans la bande de Ghaza, où le système  de santé fonctionne à peine du fait de la guerre sioniste dévastatrice  menée contre l’enclave palestinienne depuis 6 mois.

A l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril de  chaque année, Mme Harris a déclaré à des médias que «seuls 10 hôpitaux sur  36 que compte la bande de Ghaza fonctionnent partiellement, dont 6 sont  situés au sud de la bande et 4 au nord». Elle a expliqué qu’au moins 15 enfants souffrant de malnutrition arrivent  chaque jour à l’hôpital Kamal Adwan (nord de Ghaza), alors que  l’établissement a des difficultés à fournir des services en raison du  manque d’eau, de nourriture et d’assainissement, ainsi que d’équipements  techniques.  Harris a relevé que 614.000 cas d’infections des voies respiratoires  supérieures et 330.000 cas de diarrhée ont été enregistrés parmi les  personnes déplacées dans les centres d’hébergement depuis le 7 octobre  2023. Elle a également souligné que 83 500 cas de gale, 48 000 éruptions  cutanées, 7 300 cas de varicelle et de jaunisse ont été suivis chez 21 300  personnes.

Le responsable de l’OMS a expliqué que les cas de rougeole diagnostiqués  dans les centres de santé affiliés à l’Office de secours et de travaux des  Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) sont «préoccupants».

Elle a déclaré que le ministère de la Santé de Ghaza a enregistré 31 décès  dus à la malnutrition, dont 27 enfants. Harris a parlé de 9 000 patients à Ghaza qui doivent être évacués pour  recevoir des soins.

Evoquant la situation à l’hôpital Al-Shifa, elle a souligné que la perte  du complexe est un désastre pour la situation sanitaire de milliers de  Palestiniens qui en dépendent.

Depuis le 7 octobre, l’armée sioniste mène une guerre dévastatrice dans la  bande de Ghaza, faisant des dizaines de milliers de martyrs, pour la  plupart des enfants et des femmes, une catastrophe humanitaire et des  destructions massives d’infrastructures.

 

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