Pas moins de 485 professionnels de santé sont morts en martyrs lors des attaques de l’entité sioniste sur la bande de Ghaza depuis le début de son agression génocidaire il y a 195 jours, indique jeudi le bureau des médias de l’enclave palestinienne.
Via un communiqué, le bureau a indiqué que l’armée sioniste a commis 3.002 massacres dans la bande de Ghaza depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023. «Lors de ces attaques, 485 agents de santé et 66 membres de la protection civile ont perdu la vie», selon la même source.
Dans le communiqué, il est indiqué que 14.685 enfants et 9.670 femmes sont tombés en martyrs lors des agressions de l’armée d’occupation contre la bande de Ghaza, et il est rappelé que 7 000 personnes étaient sous les décombres ou portées disparues.
Selon la source, 72% des personnes exposées aux attaques sionistes à Ghaza étaient des femmes et des enfants. Dans le communiqué, il est mentionné que l’armée sioniste a largué «75.000 tonnes d’explosifs sur Ghaza depuis le 7 octobre, et il est noté que 485 agents de santé et 66 officiers de la défense civile à Ghaza ont perdu la vie dans ces agressions qui ont également ciblé le secteur de la santé. Soulignant la situation inhumaine dans les centres d’hébergement surpeuplés où se sont réfugiés les Palestiniens déplacés, la source a signalé que «1 900 000 maladies infectieuses et plus de 8 000 cas d’hépatite A avaient été détectés à la suite du déplacement». Aussi, 86.000 maisons ont été complètement détruites lors des agressions contre Ghaza, et un total de 294 000 maisons ont été endommagées et sont devenues inhabitables.
30 dépouilles retrouvées dans deux fosses communes au complexe Al-Shifa
Le chef du Bureau des médias du gouvernement à Ghaza, Salama Maarouf, a annoncé jeudi que les corps de 30 martyrs palestiniens avaient été retrouvés enterrés dans deux fosses communes dans le complexe médical Al-Shifa, l’une devant le service des urgences et l’autre près du service de néphrologie. «Nos équipes ont pu extraire 30 corps de martyrs enterrés dans deux fosses, l’une devant le service des urgences et l’autre devant le service de néphrologie» dans le complexe médical d’Al-Shifa, a déclaré Maarouf dans un communiqué.
Il a expliqué que cela s’est produit «après plusieurs jours de travail des équipes gouvernementales compétentes à la recherche des corps des martyrs que l’armée d’occupation sioniste avait enfouis dans les recoins du complexe médical Al-Shifa, sous les débris et les décombres».
Selon Maarouf, «les corps de 12 martyrs ont été identifiés, tandis que les autres ne l’ont pas encore été, sachant que l’armée d’occupation sioniste a caché les corps des Palestiniens dans le complexe médical d’Al-Shifa, les enfouissant profondément dans le sable et les recouvrant de déchets».
Il a révélé que «des corps de femmes, de personnes âgées et de blessés ont été retrouvés, certains d’entre eux étaient menottés et dépouillés de leurs vêtements, ce qui indique qu’ils ont été exécutés de sang-froid», selon Maarouf.
«Le sort d’un millier de personnes, y compris des citoyens, du personnel médical et des journalistes, qui se trouvaient dans le complexe au moment où l’armée d’occupation sioniste l’avait pris d’assaut, demeure inconnue, et on sait pas s’ils ont été arrêtés ou tués et si leurs corps ont été dissimulés dans d’autres parties du complexe», a déclaré Maarouf.
Il a souligné que «le crime odieux et méprisable commis par l’armée d’occupation sioniste en saccageant le plus grand complexe médical de Palestine, le détruisant complètement, constitue le massacre le plus horrible de l’histoire contre un complexe médical, bombardé, brûlé».
Maarouf a indiqué qu’il s’agissait «d’un crime identique à celui consistant à tuer les malades, les blessés, les médecins et les personnes déplacées, à les arrêter et à les déplacer de force vers le sud».
Il a déclaré que «le complexe médical Al-Shifa était le dernier recours médical pour plus de 700 000 personnes du nord de la Bande de Ghaza, et qu’il constituait une planche de survie pour des centaines de blessés graves résultant des crimes génocidaires perpétrés par les forces sionistes».
Lundi, le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza avait publié une vidéo montrant une fosse commune découverte dans la cour avant de l’hôpital Al-Shifa, à l’intérieur de laquelle se trouvaient les corps de 10 Palestiniens exécutés et enterrés par l’armée d’occupation sioniste au cours de ses opérations militaires dans l’hôpital, qui se sont poursuivies pendant deux semaines, fin mars dernier.
Depuis le début de l’agression sioniste, il y a plus de six mois, l’occupant a ciblé et pris d’assaut les hôpitaux de la Bande de Ghaza, paralysant la plupart des services médicaux. Plus de 33 800 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, sont tombés en martyrs à Ghaza et quelque 76 600 autres ont été blessés dans l’agression barbare des forces sionistes. L’agression sioniste a poussé 85 % de la population de Ghaza à se déplacer à l’intérieur du territoire, en raison du manque de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies. L’entité Sioniste est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint l’occupant sioniste de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre les mesures nécessaires pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations civiles de la Bande de Ghaza.
Le Croissant-Rouge palestinien empêché par l’occupation d’atteindre les blessés
La Société du Croissant-Rouge palestinien a affirmé, jeudi, que les forces sionistes empêchent ses équipes d’atteindre les blessés dans la bande de Ghaza. Le porte-parole du Croissant-Rouge palestinien à Ghaza, Raed Al-Nims, cité par des médias, a déclaré que «l’occupation avait causé de nombreux dégâts aux installations, maisons et propriétés vitales après son retrait de la ville de Nuseirat, située dans le centre de la bande de Ghaza».
Al-Nims a ajouté que le siège imposé par l’occupation à la ville pendant une semaine a entraîné une augmentation du nombre de victimes, martyrs et blessés, notant que «les équipes sur le terrain sont confrontées à de nombreux défis en ce qui concerne la récupération et le transport des martyrs». Il a noté que «l’occupation empêche les équipes de travail de l’association d’atteindre les blessés dans plusieurs zones de la bande de Ghaza».
Le représentant du Croissant-Rouge a souligné que «les équipes ont pu sauver la vie de nombreux blessés, qui ont passé des heures et des jours à saigner parce que l’occupation empêchait les secouristes de les atteindre».
Il a souligné que «les capacités dont disposent les secouristes sont modestes et doivent être maintenues et renforcées par de nouveaux équipements». La même source a déclaré que «les forces d’occupation contrôlent le carburant nécessaire au fonctionnement de ces véhicules, ce qui rend difficile le sauvetage des blessés et la récupération des blessés et des martyrs sous les immeubles résidentiels». Le responsable a renouvelé son appel à tous les partenaires de la communauté internationale à «prendre des mesures sérieuses et immédiates pour mettre fin d’abord à l’agression, permettre aux équipes de secours de travailler et leur assurer protection, et apporter l’aide et les fournitures dont elles ont besoin pour sauver des vies à Ghaza».
