Huit soldats pakistanais ont été tués par l'explosion d'un véhicule qui a été propulsé par un kamikaze dans une enceinte militaire d'une région instable du nord-ouest du pays, a annoncé mardi l'armée. L'attaque a eu lieu dans la ville de Bannu (nord-ouest), dans la province montagneuse de Khyber Pakhtunkhwa, frontalière de l'Afghanistan, et qui est depuis longtemps un foyer de groupes terroristes.
Elle survient quelques semaines après que le Premier ministre Shehbaz Sharif a annoncé le lancement d'une nouvelle campagne visant à éradiquer ces groupes. L'attaque a visé une enceinte abritant des installations militaires, et où se trouvaient des soldats et leurs familles. Dans un premier temps, dix hommes armés avaient tenté d'y pénétrer, selon l'armée pakistanaise qui a dit avoir déjoué l'assaut. Mais lors de cette attaque qui a duré 26 heures, les hommes armés ont ensuite précipité un "véhicule chargé d'explosifs contre le mur d'enceinte", ce qui a déclenché l'explosion et endommagé un bâtiment annexe, tuant huit soldats et paramilitaires.
Les dix assaillants ont été tués dans les affrontements ayant suivi l'attaque, selon l'armée, qui n'a pas précisé le nombre de blessés. Un haut responsable du gouvernement local a toutefois déclaré que 141 personnes avaient été blessées après que cinq assaillants, portant des gilets bourrés d'explosifs, s'étaient "infiltrés dans la zone résidentielle". En 2023, plus de 1.500 civils, membres des forces de sécurité et hommes armés ont été tués au Pakistan, des chiffres sans précédent depuis six ans, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité, basé à Islamabad.
