De violents combats opposaient dimanche l'armée nigériane à des éléments de Boko Haram dans la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé l'armée, des miliciens et des habitants.
"Les soldats repoussent une attaque simultanée des terroristes contre Monguno (localité de la région) et Maiduguri", a annoncé l'armée.
Des habitants ont confirmé que des combats étaient en cours. Selon la même source, une opération aérienne et terrestre était en cours contre les rebelles, ajoutant qu'un couvre-feu avait été imposé à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno. C'est dans cette grande ville du nord-est qu'est né le mouvement Boko Haram en 2002 - à l'époque une simple secte, qui s'est insurgé en 2009 pour devenir un groupe islamiste armé après l'exécution de son leader de l'époque par les forces de l'ordre.
La crainte d'une offensive islamiste contre Boko Haram planait depuis six mois, depuis que les insurgés ont commencé à conquérir une localité après l'autre (villes et villages) dans l'Etat de Borno, mais aussi ceux voisins de Yobe et d'Adamawa, dans le nord-est du Nigeria.
"Les combats sont toujours en cours depuis 05H00 à Jintilo entre Boko Haram et les soldats. Nous avons tous évacué nos maisons", a déclaré Mustapha Zaraye, résident d'un quartier pavillonnaire proche des combats. "Des soldats supplémentaires se déploient à Jintilo".Des habitants des faubourgs sud de la ville ont quitté leurs maisons et sont entrés dans la ville, chassés par les violents affrontements.
Un avion militaire a mené des bombardements aériens sur des positions de Boko Haram, a affirmé un membre d'une milice d'autodéfense locale se battant aux côtés des militaires. "Les assaillants ont été contrés et sont en pleine confusion", a-t-il assuré.
Boko Haram libère près de 200 otages dans le nord-est du Nigeria
Quelque 192 personnes, des femmes pour la plupart, retenues en otages dans le nord-est du Nigéria par le groupe armé Boko Haram, ont été libérées par ce dernier, a-t-on indiqué de sources concordantes.
Ces otages ont été libérées vendredi dans deux enclaves sous contrôle de Boko Haram, où elles étaient détenues depuis le raid mené par ce groupe le 6 janvier sur Katarko à 20 kilomètres de la capitale régionale de Damaturu, où 218 femmes et enfants avaient été enlevés.«Boko Haram a libéré 192 de nos femmes enlevées plus tôt ce mois-ci», a annoncé Goni Mari, un chef de communauté de Katarko, cité par l'AFP.
Selon ce dernier, les éléments de Boko Haram ont amenés les otages en deux fois dans quatre camions et «les ont laissés dans le village de Girbuwa, à 8 kilomètres de Damaturu, d'où nous les avons conduits vers la ville et remis entre les mains du gouvernement». L'attaque contre Katarko avait été menée par des dizaines d'hommes armés de Boko Haram, qui ont tué 25 hommes et brûlé des habitations et des magasins avant d'enlever les femmes et les enfants.
