En ce mois de mai 2015, le tribunal criminel prononce un lourd verdict à l’encontre d’une personne qui n’a pas hésité à assassiner sa sœur, Manel, âgée de 37 ans divorcée et mère de trois enfants qui jouit déjà d’une mauvaise réputation.
Ce jour-là, Hamid suivait sa soeur qui est montée dans une voiture. Il est 14h00 quand Hamid pénètre dans l’immeuble où il a vu entrer Hocine et sa sœur Manel. Il frappe à la porte puis il rentre. Il voit le couple serré l’un contre l’autre. Il ne comprend pas, sa sœur déshonore la famille !Tout s’écroule devant lui. Fou de colère, la tire par les cheveux. La malheureuse hurle, mais 15 coups de couteau lui seront fatals. Manel gisait dans une mare de sang. Quelque temps plus tard, Hamid est arrêté et écroué.
Au box des accusés, il garde la tête basse jusqu’à la fin du procès évitant ainsi les regards de ses parents, constitués partie civile. Dans cette tragique affaire, à la barre, l’accusé reconnaît certes ses faits, mais la présidente donne la parole au représentant du ministère public, qui tente de relever les contradictions dans les déclarations de l’accusé, en insistant sur le rapport de l’expertise médicale que ne fait mention, à aucun moment, d’une quelconque maladie mentale ou autre et qui après voir rappelé les faits, accule cet homme qui a tué deux fois ses parents et requiert la peine capitale. L’avocat de la défense, désigné d’office, usera de tout son talent pour sauver son client, un homme qui en tuant sa sœur s’est tué lui-même et en se basant sur son état au moment du crime, faisant appel à des circonstances atténuantes.
Au terme de longues délibérations, et la consultation de l’enquête médicale opérée sur l’accusé, le jury, tenant compte des circonstances atténuantes condamne Hamid à 20 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire en vertu des articles 254, 255, 256, 257 et 261 du code pénal.
