La présidente de la Société algérienne de pédiatrie, Pr Rachida Boukhari a souligné vendredi à Alger, la nécessité de recourir à la greffe de moelle osseuse (GMO) chez les enfants atteints de déficits immunitaires primitifs (DIP) afin de prévenir les complications de la maladie.
La spécialiste a affirmé à l'APS en marge du 4e congrès de la Société africaine des déficits immunitaires qui se tient du 29 au 31 mai, que l'absence en Algérie d'un programme de GMO chez les enfants atteints de DIP exposait ces derniers à de graves complications entraînant le décès dans 50% des cas.
Selon Pr Boukhari qui est également chef de service pédiatrie au CHU Frantz Fanon de Blida, les causes de cette maladie sont notamment liées aux mariages consanguins (30% dans les pays maghrébins) qui accumulent prés de 250 désordres génétiques dus à une anomalie du système immunitaire provoquant des infections graves à répétition.
Elle a affirmé que «la GMO est la seule alternative thérapeutique pour les patients atteints de cette pathologie pour prévenir les complications» appelant au dépistage précoce des déficits immunitaires et à la formation des médecins, d'autant que cette maladie est souvent diagnostiquée à un stade très avancé où la guérison est difficile à obtenir.
Pr Boukhari a en outre souligné la nécessité d'assurer un accès au traitement équitable entre les régions et à l'établissement d'un registre national permettant de répertorier les cas pour une connaissance précise de l'ampleur du problème.
Selon les spécialistes, 6 millions de personnes sont atteintes de DIP dans le monde dont plus de 2.500 en Afrique, affirmant que le nombre exact de malades dans ce continent pourrait atteindre 950 000 cas. Le 5e congrès de la Société africaine des déficits immunitaires sera organisé en Zambie en 2017.
