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La surdité n’est pas une fatalité

Publié par O.Larbi le 23-02-2014, 19h01 | 335
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Djamel Djennaoui s’est toujours intéressé à la surdité. Son traitement aura été son principal stimulant scientifique et social. » Ses propos rappellent que la médecine est aussi un puissant acte civique, humanitaire : « soulager la souffrance d’un patient, voir le sourire refleurir sur le visage d’un enfant et les larmes de joie des parents qui entendent pour la première fois la voix de leur enfant est une chance exceptionnelle. »

Le professeur Djennaoui «  timide, n’aimant l’exposition médiatique, j’ai été reconnaissant au journaliste qui a titré, après la première pose d’un implant auditif sur un enfant «  Miracle à l’hôpital Mustapha, en « Une »  de son journal. »

Ce titre a rendu d’énormes services aux enfants, aux parents, à la médecine, car les autorités sanitaires réticentes ont pu mesurer l’impact d’un article de presse en cette année 2003.

Microchirurgie

Le professeur Djennaoui se félicite que l’on soit passé de «  zéro enfant appareillé à 400 par an. Non seulement au service ORL de Mustapha, mais dans plusieurs services. Cela a créé une émulation formidable. Pourtant ce n’est pas une chirurgie facile ; l’oreille interne étant un organe très fragile et sensible, l’âge du patient entrant en ligne de compte. Mais c’est surtout de la microchirurgie, tous les tissus étant grossis 40 fois au microscope électronique.

Ce qui suppose une formation très pointue, bien maîtrisée par les professionnels algériens. Cette chirurgie est lourde et «  chère. Une infirmière a déboursé 200 millions de centimes pour acheter l’appareillage nécessaire à l’implantation.

Celle-ci ayant réussi, entre en jeu, le docteur Ould Abbés, alors ministre de la solidarité sensibilisé à la surdité de l’enfant et des possibilités à rompre son isolement par la chirurgie. » Le docteur Ould Abbés a tout fait pour que cette affection à la naissance ou suite à une infection néo-natale.

Le professeur Djennaoui a réussi, ensuite, à vaincre les réticences des uns et des autres pour avoir les moyens matériels et techniques. Quand des responsables ont compris que c’était une question importante : 900 enfants naissent chaque année en ayant des déficits auditifs qui peuvent évoluer négativement sur leur cognition, des moyens ont été mis à disposition, la formation s’est étendue.

Programme national au tiroir

Ce problème de santé publique a même eu un «  Programme national de lutte contre la surdité » Il était fondé sur la sensibilisation des parents, le  dépistage, le diagnostic, la prise en charge, l’intervention chirurgicale.  

Tous les intervenants avant, pendant et après l’opération sont identifiés, les démarches fixées et le calendrier établi pour les années 2008, 2009, 2010. Avec en perspective la création de services spécialisés en l’art spécifique de l’implantation auditive. » Même si la voie progressive est réelle, il est amer de constater que le programme national est au tiroir.
Un article de presse suffira-t-il à le refaire vivre ?

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