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Surdités et cancers de la tête et du cou: Peut-on rester sourds à la détresse ?

Publié par Saïd Abjaoui le 23-02-2014, 20h02 | 214
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Surdité, cancers du cou et de la tête. Généralement, on entend parler des cancers , mais rarement des cancers du cou et de la tête. La surdité quant à elle est parfois abordée à travers les cas que nous rencontrons, mais on dit toujours que cela ne nous concerne pas.

On le dit jusqu’à ce qu’on le découvre à travers des cas familiaux. Ce sont pourtant des thèmes importants car ces maladies existent et sont parfois pour celles d’entre elles mortelles. Ce sont des thèmes si importants que le forum du quotidien DK News a estimé devoir inviter le Professeur Djamel Djennaoui pour une conférence débat. Mr le professeur Djamel Djennaoui est chef du service ORL au CHU Mustapha Bacha et président de la commission nationale des implants.

L’éminent  professeur est spécialiste depuis 1976 en ORL . Cette carrière lui a donné beaucoup de satisfaction, mais parfois bien des tracas. Le sourire d’un enfant qui retrouve son audition, qui peut à nouveau dire maman ou papa procure un grand bonheur, le plus grand peut-être. Sortir des enfants du monde du silence en les branchant à la vie sonore par un implant mérite tous les sacrifices consentis en termes d’investissement dans le sentiment et dans les efforts. Mais, l’implant coûte cher, très cher. L’ancien ministre qui avait visité le service  s’était trouvé très satisfait, mais a constaté que c’est très cher. Mais  guérir un enfant est miraculeux. 

Cela vaut la dépense. Le professeur Djennaoui, en se rapprochant beaucoup des jeunes malades, en se montrant convaincant a pu intéresser l’ancien ministre Djamel Ould Abbès lequel a compris l’enjeu qu’il faudrait impérativement gagner et a décidé de créer les conditions devant présider à l’acquisition et à la mise en œuvre des moyens devant faire démarrer le processus des implants. Un implant revient à 20 000 euros. Cela dépasse de beaucoup les possibilités d’achat par la famille du malade. Cependant, des efforts d’implication de la caisse de sécurité sociale ont été fournis et aujourd’hui, il y a la prise en charge qui est une réalité.

Le professeur Djennaoui informe qu’il y a dans son service 1200 enfants qui attendent leur tour, car ils sont programmés pour recevoir chacun un implant.Lorsqu’il est annoncé à une maman que son enfant est atteint de surdité et donc qu’il ne pourra pas parler, c’est le drame. La maman s’évanouit tandis que le père fond en larmes. Il n’y a pas immédiatement une prise en charge psychologique. Il y a bien un lien entre surdité et absence de l’usage de la parole.

1 sourd parmi 1000 naissances, soit 900 sourds par an. L’expulsion de l’utérus rend sourd même si les précautions sont prises. C’est la surdité néo-natale. Le ministre suivant, à savoir Mr Amar Tou, avait décidé de mettre le paquet en décidant que l’implant se fasse partout et qu’il faudrait un plan national contre la surdité. Ainsi, il faudrait rétablir l’égalité des chances des enfants devant la scolarité car un enfant sourd et muet ne peut pas poursuivre une scolarité  normale avec les entendants. Alors, pourquoi pas une école à créer pour les prothèses ?

 Concernant les cancers du cou et du cerveau, ils sont également pris en charge dans son service. Il est difficile voire même impossible d’avoir le cœur de dire à des enfants aux tumeurs immenses  que nous ne pouvons pas les opérer car le coût est très élevé. Impossible. Emotionnellement impossible. 
Nous avons les moyens humains, matériels, financiers de les prendre en charge chez nous même. Les médias qui répercutent les appels en direction des autorités rendent beaucoup de service aux malades.

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