Forum

Maître Farouk Ksentini, président CNCPPDH, au Forum de DK News :L'opposition à la candidature du Président Bouteflika, un «acte antidémocratique»

Publié par Boualem Branki le 28-02-2014, 20h15 | 150
|

La candidature du président Bouteflika à la prochaine élection présidentielle dérange. Elle dérange beaucoup de milieux politiques et des intérêts d'ici et d'ailleurs. Elle dérange d'autant que certains cercles politiques commençaient à faire la danse du scalp en pensant que cette présidentielle n'allait pas ouvrir la voie à tous les Algériens à postuler pour une candidature, dont M. Bouteflika, en tant qu'Algérien et citoyen de ce pays. Fût-il le président actuel.  

Et c'est ce qu'a tenté de démontrer l'enfant terrible du barreau de Blida, Farouk Ksentini, qui a dénié le droit à une certaine opposition politique d'interdire ou de s'opposer à cette candidature.
Pourquoi? Ne sommes- nous pas en démocratie? Pis encore, interdire ou s'opposer à cette dandidature, soutenue par une bonne partie de la société civile et les partis politiques dont le FLN et le RND outre le TAJ, c'est faire preuve d'antidémocratie primaire.

La leçon vaut par son intérêt du fait que ceux qui clament que Bouteflika ne doit pas se présenter à cette présidentielle, sont ceux là même qui s'égosillent à défendre la démocratie. Une démocratie certes à géométrie variable, car ils défendent un jour une chose, et le lendemain son contraire. Et c'est pour ces griefs que Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), invité de notre journal hier au Forum de DK News, a justement estimé que l'opposition à la candidature de Abdelaziz Bouteflika, pour un 4e mandat présidentiel est un "acte antidémocratique". 

Pourquoi? Parce que tout simplement la Constitution algérienne le lui permet. ''L'opposition a le droit d'exister, certes, mais il n'y a aucune raison pour qu'elle interdise ou empêche le président Bouteflika de se présenter à l'élection présidentielle du 17 avril 2014", relève t-il, avant d’ajouter qu'elle devrait bien plus placer le débat sur le terrain des programmes et des solutions pour booster l'Algérie vers des niveaux de développement supérieurs. Nourrir également un débat fécond sur les grands enjeux politiques et démocratiques de cette présidentielle, ou placer les idées là où elles doivent y être, pas sur un débat stérile. 

Et puis, il s'interroge: pourquoi l'opposition reste-t-elle braquée sur la seule question, qui est celle de la santé du président de la République? «N'est-ce pas là les prérogatives du Conseil constitutionnel, une fois qu'il réceptionnera son dossier médical», s'interroge encore M.Kentini comme pour inviter l'opposition politique à mieux nourrir le débat sur cette échéance électorale d'importance. 

Et puis, ''de quel droit refuse-t-on la candidature du Président Bouteflika à un 4e mandat alors que la Constitution le lui permet?" s'est interrogé Me Ksentini avant de souligner que "nul n'a le droit de s'occuper de la santé du président plus que son équipe médicale et le Conseil constitutionnel". 
En fait, et c'est un peu à l'avantage de Me Ksentini, il est notable de relever actuellement que le débat est focalisé sur la personne du président Bouteflika et sa santé, beaucoup plus que sur  les enjeux de l'étape politique à venir, post-17 avril 2014.

Car pour les partis politiques engagés dans cette présidentielle comme pour les candidats indépendants, l'essentiel est de travailler dans l'intérêt du peuple algérien et de l'Algérie, et tout autre considération n'est ni envisageable, ni souhaitée.

Et puis, comme dans toute démocratie qui se respecte, ''il faut laisser les institutions concernées jouer leur rôle et accomplir leur travail sans devancer les évènements", relève à juste titre d'ailleurs ce défenseur des droits de l'homme. Donc, le débat doit être plus que jamais se focaliser sur les enjeux de cette échéance politique, les programmes et les propositions de chaque candidat, y compris celui du président Bouteflika, dans un climat politique serein.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.