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Journée mondiale du rein, conférence-débat, hier, au forum de DK NEWS -Insuffisance rénale :20 000 cas par an en Algérie

Publié par Saïd Abjaoui le 10-03-2014, 20h07 | 72
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Une telle déclaration n’avait pas été émise sans qu’une annonce qu’elle devait faire partie d’un budget qui devait redonner l’espoir aux milliers de dialysés que comptait le pays, n’avait été faite. Il y a de quoi redonner l’espoir aux milliers de dialysés à travers le territoire national dont le nombre avait augmenté considérablement ces dernières années. 

Cette augmentation des malades qui ont besoin d’être dyalisés ne correspond pas à l’augmentation des centres de dyalise et plus particulièrement des centres de greffe. Pourtant, ce ne sont pas les moyens humains ni les moyens matériaux qui manquent.  

Et beaucoup de spécialistes vous diront que ce n’est ni les moyens humains ni les moyens matériels qui manquent. Certains disent qu’il faudrait constater que le déficit en traitements est dû plutôt une question de succession de dysfonctionnements et d’absence de véritable politique de la greffe en Algérie qui font que les centres de greffes ne fonctionnent pas en rapport avec leur capacité nominale. 

Si on remonte dans le temps proche, on retiendra que l’ancien ministre disait que «des équipes de médecins ont été désignées pour prendre en charge cette opération en collaboration avec des spécialistes étrangers». 

Il avait été en effet réuni des praticiens des quatre coins du pays et tout le monde tombait d’accord sur la possibilité de création de quinze centres de greffe rénale dès lors que pratiquement tous les médecins présents étaient partants pour ce projet, soit celui de doter tous les CHU du pays d’un centre de transplantation rénale. 

l’Algérie se hissera au niveau d’un pays comme la France qui dispose actuellement d’une vingtaine de centres et qui pratique près de 2.000 greffes rénales par an, essentiellement à partir de cadavres. 
Ce sont les pays riches qui ont investi dans la greffe du rein, alors que la dyalise revient beaucoup plus chère que la greffe. C’est dans les pays riches que les dyalises se pratiquent le moins compte tenu que s’y pratiquent de moins en moins de dyalises et de plus en plus de greffes.

Il y a en Algérie un obstacle assez grand qui consiste en la question de trouver des dons d’organes, alors qu’en Europe la question d’en trouver se pose sérieusement. Il n’y a pas de grandes possibilités en la matière en Algérie, bien que les hommes de religion soient intervenus pour convaincre les potentiels donneurs d’accepter qu’à leur décès puissent être prélevés des organes pour les greffer sur les malades qui en attendent le retour à l’espoir de vivre.  

Et de là, on peut réellement s’interroger sur l’ordre de priorité et les possibilités qu’aurait à offrir le ministère de la Santé aux centres déjà existants pour améliorer leurs performances avant de se lancer dans une véritable aventure, celle de créer à partir de pratiquement rien une quinzaine de nouveaux centres de greffe qui nécessitent un gros effort tant sur le plan de la formation que la dotation en matériel. L’Algérie dispose de ressources humaines qualifiées en importance, mais la greffe d’organes dépend de problèmes qui ne sont nullement liés à des capacités humaines.
En 2008, une enquête révéla que 30% du budget de la CNAS étaient consommés par les opérations de dyalise.

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