Les applications dédiées à la santé humaine ne cessent de faire des progrès, mues, notamment par le développement des objets connectés. C’est même devenu un terrain de compétition sur lequel se confrontent les grandes multinationales de l’internet et autres équipementiers médicaux.
Parmi les terrains d’innovation, les fabricants et opérateurs du net s’intéressent aux malades du diabète auxquels sont proposés de nombreuses applications pour le suivi de leur pathologie et une orientation dans le sens d’un meilleur comportement face à la maladie. D’après une brève information mise en ligne sur le site www.maliweb.net, cette pathologie « en constante progression, atteint plus de 330 millions de personnes dans le monde, selon la FID (Fédération Internationale du Diabète).
Ce chiffre pourrait atteindre 466 millions d’ici 2030 ». Le site évoque par ailleurs une autre statistique de l’organisation onusienne chargée de la santé prédisant que « d’ici 2035, 1/10 de personne sera infectée par la malade du diabète dans le monde », avançant en effet que « chaque année, pas moins de 4 millions de personnes meurent du diabète et des millions souffrent de complications.» Inutile de rappeler que sur terrain, la bataille est déjà engagée entre les deux mastodontes américains de l’internet. Le géant Apple a sorti il y a quelques temps sa fameuse application qui permet un suivi actif des données relatives à l’état de santé de son utilisateur. « iPhone : la fiche médicale d'urgence, une astuce qui peut vous sauver la vie », titre le site www.gentside.com qui donne des détails sur cette fonction facilement activable et qui fait que « votre téléphone peut devenir une aide très précieuse en cas d'urgence médicale. » Lorsque l’utilisateur active la fonction fiche médicale d’urgence, il peut conserver dans son Smartphone toutes les données concernant sa santé. « Votre identité, votre date de naissance, votre poids, mais aussi votre groupe sanguin ou les éventuelles maladies dont vous souffrez (diabète, hypertension, asthme…) pourront ainsi être consignés dans cette précieuse fiche santé virtuelle », souligne le site qui précise également que sur le Smartphone, « les traitements que vous prenez ou encore les personnes à contacter en cas de besoin pourront aussi figurer dans cette application. »
Non loin de là, Google fourbit lui aussi ses armes marketing pour investir ce créneau avec une attention particulière pour le diabète. « Depuis quelque temps déjà, Google semble porter une attention toute particulière au diabète et aux solutions qui pourraient être trouvées pour améliorer la vie des personnes atteintes de cette maladie », nous dit le site www.objetconnecte.net selon lequel « le coût total de la gestion du diabète était de 245 milliards de dollars. » Un chiffre qui serait derrière la motivation de nombreux acteurs dont Google. Intervenant devant l’American Diabetes Association, Michael Chae, directeur exécutif du San Francisco Bay Area Chapter, a donné sur le site internet américain KQED son idée sur cet intérêt de Google, en avançant : « la décision de Google ne serait pas compliquée à comprendre. Se concentrer sur la recherche et le développement pour proposer des solutions aux diabétiques représente un fort potentiel lucratif pour le géant américain ». D’après lui, « Les personnes souffrant de diabète sont plus à l’aise en vivant dans un monde de mesures », indique-t-il, repris par le site objetconnecte.net.
Le challenge de Google est de parvenir à soulager les diabétiques des souffrances de la prise de la glycémie qui nécessite toujours de se piquer. D’après ce même site, il travaille dans deux directions. Il y a les lentilles intelligentes lancées en 2014 ; « la section de Recherche et Développement de Google avait annoncé qu’un concept de lentilles de contact intelligentes était dans les tuyaux. Une sortie en 2019 avait également été annoncée », rapporte le site qui ajoute ce projet se fait avec l’assistance du fabricant suisse Novartis et vise à permettre à ses lentilles de contact intelligente « de mesurer en permanence le taux de glucose d’une personne grâce à son fluide lacrymal. »
La seconde direction empruntée par Google dans sa recherche sur le diabète porte sur un « un dispositif pas plus gros qu’un pansement dont le but est également de permettre aux personnes souffrant de diabète de mesurer sans douleur et en continu leur taux de sucre dans le sang. » Le site rappelle que le géant de la recherche dur le net mène ce projet ‘’avec DexCom, spécialisé dans la conception de matériel pour les patients diabétiques’’, ajoutant que Google est pour le moment discret sur les échéances de mise sur le marché, mais assure « que le prix serait accessible à tous ».
A l’occasion de la journée mondiale du diabète, le 24 novembre, un tour d’horizon a été effectué sur les principales innovations dédiées à la lutte contre cette maladie. « Applis, lecteur de glycémie sans aiguille ou semelle intelligente, des innovations voient le jour pour faciliter le quotidien des personnes diabétiques… », fait remarquer le site du quotidien d’information générales gratuit français 20minutes.fr qui dresse une liste des principales découvertes présentées. Ainsi, rapporte ce site il a été question du lecteur de glycémie qui permet de prendre plus facilement la mesure de sa glycémie et de la suivre. Il s’agit de se piquer comme pour un glucomètre classique puis de lettre la goutte de sang sur un lecteur intégré dans le Smartphone. « Une appli dédiée permet l’affichage instantané des résultats sur son écran, le suivi des données sous forme de graphiques, le stockage de l’historique et la gestion de son matériel (date d’expiration des bandelettes, etc.), note 20minutes.fr qui évoque également un capteur cutané qui offre de contrôler sa glycémie sans se piquer. « D’une durée de vie de 14 jours, il est muni d’un petit filament inséré sous la peau et mesure en permanence le taux de glucose », détaille le site qui souligne la contrainte du prix trop élevé.
Samy YACINE
Détection par la salive
Un prototype en cours d’élaboration risque de révolutionner le dépistage du diabète. Il est l’œuvre de chercheurs de l’Institut technologique de Monterrey (Mexique) qui « travaillent sur ce dispositif ‘’aussi simple qu’un test de grossesse’’, estime le Dr Marco Antonio Rite Palomares, coordinateur de ce projet mexicano-américain », nous apprend 20miutes.fr. Le dispositif n’est pas encore totalement expliqué par l’équipe de recherche, mais quelques indications ont été fournies, explique le site du quotidien gratuit français qui explique qu’une « microcartouche contenant un échantillon de salive est intégrée dans un Smartphone et si la personne testée souffre de diabète de type 2, un composé présent dans la salive réagit en devenant fluorescent, grâce à une réaction enzymatique. »
Soulager les enfants diabétiques
Une application baptisée Webdia HUG destinée aux enfants diabétiques pour leur permettre de suivre et de gérer leur maladie a été mise à disposition par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), indique le site www.agefi.com ajoutant qu’il s’agit d’une « application pour Smartphones et tablettes qui permet aux enfants de gérer leur diabète et de calculer facilement les doses d’insuline à s’injecter. » Comparée aux autres applications similaires, celle-ci semble se distinguer selon ce site par les caractéristiques de son offre qui contient : « l’évaluation des quantités d’aliments à l’aide de photos de mets, le calcul des doses d’insuline à s’injecter et le stockage sur un serveur des relevés de glycémie de l’enfant, disponibles en tout temps et tout lieu, tant pour l’enfant que pour son entourage familial et médical », écrit l’auteur du papier mis en ligne sur agefi.com indiquant qu’elle « est disponible sur l’AppStore et sur Google Play. » L’innovation a été conçue par un informaticien, père d’une fille diabétique, « en collaboration avec des diabétologues, des infirmières spécialisées et des diététiciennes de l’unité de diabétologie pédiatrique des HUG (Resp. Prof. Valérie Schwitzgebel) », lit-on sur le même site.
