Monde

Lutte contre la radicalisation des jeunes : La France fait feu de tout bois

Publié par Cherbal E-M le 14-03-2016, 18h30 | 282
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Les annonces faites par l’exécutif français au lendemain des sanglants attentats de janvier puis novembre 2015 comportent une série de mesures destinées à cerner  le phénomène de la radicalisation des jeunes et à accompagner ces derniers pour un ‘’retour dans le giron de la République’’.

Ainsi, les fameux centre  de ‘’déradicalisation’’, officiellement dénommés ‘’ Centre de réinsertion et de citoyenneté" vont voir le jour avant l’été dans une configuration que la presse française tente encore  de comprendre. Selon le site du quotidien lemonde.fr, «i-Télé et La Nouvelle République ont annoncé que le premier centre national de déradicalisation ouvrirait à Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire », ajoutant que le préfet chargé de la gestion de  ce centre  a pour le moment refusé d’en dire plus, se contentant de faire savoir, selon la même source, qu’il reste encore à régler quelques détails techniques, notamment  «des délais d’instruction de dossier, des procédures administratives, tout un cadre réglementaire », à mettre en place.

Pour rappel, le Premier Ministre Manuel Valls avait indiqué en novembre dernier le projet de  création d’une dizaine de  ces centres, dont il avait annoncé, selon lemonde.fr que  « les financements sont prêts, le cadre juridique, et le projet pédagogique, en voie de finalisation », tout en précisant « qu’il serait hors de question d’accueillir dans ces structures des djihadistes français de retour de Syrie ou d’Irak. » Pour le préfet  Pierre N'Gagane, les centres seront érigés selon deux formats différents ;  il y aura, d’une côté, a-t-il indiqué au site lemonde.fr, ceux « qui accueilleront un public de volontaires, dont on a pu constater leur rupture avec la République »,  puis d’autres destinés  «pour des jeunes ayant eu affaire avec la justice parce qu’ils se sont rendus à l’étranger, parfois jusqu’en Turquie, mais n’ont jamais été en zones de conflit ».

Les candidats au premier modèle de centres seront recrutés  après concertation avec les familles et l’administration préfectorale a indiqué le préfet ajoutant que ce sera à l’autorité judiciaire de se prononcer pour le public du second type de centres, et notamment dans le cadre ‘’d’aménagement de peine’’. Leur programme est conçu pour durer dix mois durant lesquels quelques 20 à 30 jeunes seront accueillis et suivis jour et nuits par des équipes de « 25 à 27 personnes’’, souligne le site lemonde.fr qui ajoute que  le coût global consenti par le gouvernement français pour le fonctionnement de ces établissements est de 1 million d’euros par an  et que l’objectif déclaré de cette imitative est, de l’avis du préfet  Pierre N'Gagane est de  «permettre à des individus de se reconstruire, se restructurer, avoir de nouveaux projets et retrouver un travail ».

Le ‘’plan de bataille’’ du gouvernement français contre la radicalisation des jeunes ne s’arrête pas à ces mesures d’accompagnement ; « Islamologie et radicalisation : pour renforcer la recherche dans ces deux domaines, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem et son secrétaire d'Etat Thierry Mandon ont annoncé vendredi la création de postes dans six universités ou écoles dès la rentrée », rapporte le site http://france3-regions.francetvinfo.fr qui lie cette initiative  au projet de Najat Vallaud Belkacem, annoncé juste après les attentats de Paris, en janvier 2015, visant à  mettre en œuvre une "Grande mobilisation de l'Ecole pour les valeurs de la République". Pour l’heure, six établissements universitaires ont déjà répondu à l’appel de la ministre de l’éducation et ouvert des ‘’claires’’ ou des programmes d’enseignements dédiés à ‘’l’islamologie et à la pensée islamique’’.  Outre Panthéon-Sorbonne à Paris, il y Strasbourg, Aix-Marseille, Lyon ainsi que l’Ecole Pratique  des Hautes Etudes, dont le siège principal est à Paris et dispose de ramifications dans de nombreuse villes universitaires françaises.  La ministre de l’éducation française a fait savoir que de nouvelles sélections auront lieu dans  des délais qu’elle n’a pas précisés ; pour l’année universitaire 2016, le gouvernement français compte mobiliser une enveloppe financière estimée à 650 000 euros.

Cherbal E-M

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