Hi-Tech

Surveillance connectée: Vers un été sans cambriolage?

Publié par 20minutes le 28-05-2016, 14h21 | 46
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Le concept de maison connectée frappe plus que jamais à nos portes. Parmi les déjà mille et une propositions des constructeurs qui veulent rendre nos habitats intelligents, la surveillance à distance de notre petit nid douillet semble la plus prompte à répondre aux attentes des Français.

Dans ce domaine, les netcams et alarmes sont les produits les plus demandés, selon l’institut Gfk. Pour nos compatriotes, ils incarnent respectivement 18% et 13% des attentes de produits connectés pour le «smart home», devant les détecteurs de fumée (12%), les thermostats (10%), les appareils de gros électroménager (7%), les ampoules LED (6%) et le petit électroménager connectés (4%).

«La vidéo surveillance connectée constitue la première impulsion d’achat dans cet univers», constate Lionel Paris, directeur marketing de Netgear, précisant que l’an dernier, le secteur a connu une croissance de 10%. «Si tout va bien cette année, le marché devrait encore progresser de 10%. Sur le seul mois de janvier 2016, il s’est vendu 23,000 de ces systèmes en France», totalise Lionel Paris.

 

De 200 à 500 euros: intrusion détectée dans le porte monnaie

A quelques encablures des vacances d’été, s’équiper de l’une de ses petites caméras qui permettent de jeter un œil sur son domicile depuis l’écran de son smartphone ou d’être alerté en cas de mouvement suspect peut faire sens. D’autant que, rappelle le président de MyFox, Jean-Marc Prunet, «avec 568,000 cambriolages en 2014, l’augmentation des sinistres a été de 40% en 5 ans».

Le profil des utilisateurs de caméras connectées? «Il est assez représentatif et composé de gens qui ont passé la trentaine, un âge où on se préoccupe de la sécurité de son foyer lorsque l’on n’est plus tout seul à y vivre», constate Jean-Marc Prunet, dont les systèmes qui alertent avant même l’ouverture de la porte d’entrée (grâce à un détecteur spécifique) font référence.

Budget pour zieuter sur son home sweet home depuis son smartphone? Environ 200 euros chez Nest, Netatmo, Logi ou MyFox pour une caméra unique à connecter directement sur son réseau Wifi; à partir de 269 euros chez Netgear qui propose Arlo, la seule caméra sans fil et étanche du marché; environ 500 euros pour un système plus complet avec sirène et détecteur de mouvement.

Est-ce efficace? «J’ai installé mes propres produits et je ne me sens pas moins protégé qu’avec une société historique de télésurveillance , plaide le président de MyFox. Certes. Il faut dire que sans forcément vouloir jouer à Big Brother, il est aussi rassurant -surtout si l’on a des jeunes pousses- de pouvoir jeter un oeil chez soi lorsque l’on est encore au boulot.

La caméra Welcome de Netatmo reconnait même les personnes et adresse une notification lorsque Léa, Paul ou le petit Amin sont bien rentrés de l’école. Attention: toutes les caméras du marché ne permettent pas en plus d’écouter ce qui se passe à la maison, voire de parler à travers un haut-parleur intégré…

 

Notifications en cas de mouvement: panique à bord?

Plus inquiétante sera la notification attestant de l’entrée chez soi d’une personne non reconnue. Dans ce cas,  il faut appeler la police et lui indiquer que l’on vient de constater via une caméra qu’un intrus se trouve chez soi», conseille Fred Potter, président et fondateur de Netatmo dont la caméra Welcome aurait déjà attrapé ses premiers voleurs. Anxiogènes les caméras de surveillance? «Oui, si l’on n’a pas suffisamment de réseau. Il m’est parfois arrivé de recevoir une notification m’indiquant qu’un mouvement avait été détecté chez moi et d’être incapable de vérifier de qui il s’agissait. Je me trouvais dans une zone à trop faible couverture!», déplore de son coté Elisabeth, équipée d'un système de surveillance connecté.

«On ne peut pas garantir que jamais les moyens de communication seront coupés», rétorque Jean-Marc Prunet chez MyFox qui conseille, si cela est possible par le matériel installé, que plusieurs personnes puissent être alertées. On voit d’ailleurs peu à peu les systèmes de surveillance connectés s’orienter vers des formules façon télésurveillance: un agent de sécurité peut aussi se déplacer en cas de besoin. Exemple avec Verisure par Securitas Direct qui propose des formules avec caméra connectée et intervention d’un opérateur de télésurveillance en cas de déclenchement d’alarme.

A défaut, l’ensemble des opérateurs du secteur propose des formules avec enregistrement vidéo sur le cloud. Comptez de zéro à une dizaine d’euros par mois. Cela permet de conserver la preuve d’un cambriolage.

 

La crainte de la protection des données

D’où la légitime question autour de la protection des données. «Si on veut inquiéter les gens, on aura du mal à lutter contre les scénarios catastrophe qui sont vendeurs. Ce que l’on fait, c’est encrypter toutes les communications, notamment entre deux objets connectés», rassure Lionel Guicherd-Callin, responsable marketing produits chez Nest.

«Les marques mettent en oeuvre une stratégie professionnelle de sécurité informatique avec des systèmes sécurisés qui sont les mêmes que sur les comptes bancaires», indique pour sa part le président de MyFox.

Conscient des préoccupations du public en matière de respect de la vie privée, Netatmo propose sa solution:  «D’abord, la reconnaissance faciale est une technologie qui peut servir à ne pas enregistrer des vidéos de ses proches. Ensuite, l’utilisateur a une option avec notre caméra Welcome: envoyer les vidéos dans un serveur ou les conserver dans la caméra sur une carte SD», explique Fred Potter, chez Netatmo.

Reste à franchir la porte de l’équipement connecté. Jusqu’alors, seulement 10% des foyers étaient équipés d’un système d’alarme, voire d’un système de télésurveillance. C’est deux fois moins qu’aux Etats-Unis. Le connecté devrait faire évoluer ces chiffres et, peut-être, occulter à terme les classiques systèmes d’alarme qui n’avaient pas évolué depuis de très nombreuses années.

 

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