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Les accidents de la route coûtent à l'Etat : 100 milliards de dinars Bedoui veut y mettre un frein

Publié par DKNews le 10-06-2016, 17h39 | 54
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Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui a déclaré, jeudi à Alger, que les accidents de la route coûtaient à l'Etat 100 milliards de dinars et que les nouvelles dispositions adoptées dans le cadre de la révision du code de la route visaient essentiellement à réduire l'intervention humaine dans le processus de constat des infractions.

A une question d'un membre du Conseil de la nation sur les mesures prises pour réduire les accidents de la route, M. Bedoui a indiqué que «la moyenne des accidents de la route avoisine les 4.000 morts/an, coûtant à l'Etat 100 milliards de dinars», ce qui exige «l'introduction de nouvelles dispositions dans le code de la route, notamment l'augmentation des amendes forfaitaires aux infractions de la route à l'origine des accidents de la circulation et la mise en place du permis à points».

«L'élément humain, notamment en ce qui concerne le non respect des règles de conduite, est le dénominateur commun dans 95 % des accidents de la route», a indiqué le ministre, soulignant que l'excès de vitesse et les dépassements dangereux étaient à l'origine de 50 % du nombre global des accidents de la circulation».

Le projet de révision du code de la route récemment adopté au conseil du gouvernement a permis d'augmenter la valeur des amendes aux infractions à l'origine des accidents, notamment ceux classés au 4ème degré. L'amende est fixée entre 5.000 DA et 7.000 DA.

Une nouvelle mesure a également été adoptée. Il s'agit du système de permis à points qui permettra d'une part de réduire l'intervention de l'élément humain dans le processus de constat des infractions et d'autre part de mettre un terme à toutes formes d'indulgence à l'égard des contrevenants.

Le système informatique du permis à points conférera davantage de rigueur aux dispositions du code de la route.

Outre les mesures dissuasives, l'amélioration de l'état du réseau routier, l'exigence d'une qualité spéciale d'équipements de sécurité pour les véhicules importés, la généralisation du contrôle technique obligatoire des véhicules, ainsi que la dotation des services de sécurité d'appareils sophistiqués, sont autant de «mesures rigoureuses visant à réduire les accidents de la route».

Le ministre a, en outre, rappelé les mesures prises dans le cadre de la révision des conditions de travail et de contrôle des entreprises auto-écoles pour assurer «une amélioration qualitative» en termes de formation des candidats désireux d'obtenir le permis de conduire, rappelant la récente adoption d'un texte réglementaire y afférent au niveau du conseil du gouvernement.

A cet effet, les expériences des entreprises en charge de la sécurité routière dans certains pays, à l'instar de l'Espagne et la France ont été mises à profit pour accompagner les réformes initiées par l'Algérie dans ce domaine, et ce à travers un projet de jumelage et d'une convention de coopération d'une durée de cinq ans.

A une question sur la réduction de la pose «anarchique» des ralentisseurs, M. Bedoui a indiqué que le ministère de l'Intérieur avait émis en février dernier, en collaboration avec le ministère des Travaux publics, une directive visant à rappeler aux citoyens le règlement en vigueur et à prendre les mesures visant à «réadapter les ralentisseurs non conformes aux critères techniques et à supprimer progressivement celles réalisées sans autorisation».

La directive vise également à mettre en place de plaques de signalisation horizontales et verticales pour indiquer la présence de ces ralentisseurs, avec l'association des services techniques des travaux publiques à la réalisation de ces dos d'ânes, outre l'interdiction de leur pose au niveau des routes à grande circulation.

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