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Conférence samedi au Forum de DK News - il y a 26 ans nous quittait l’érudit savant Cheikh Omar Bouhafs Ezzemmouri : Une vie vouée au service de l'islam

Publié par DK News le 16-07-2016, 17h43 | 180
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A l’occasion de la célébration du 26e anniversaire du décès de l’érudit savant Cheikh Omar Bouhafs Ezzemmouri  (1913-1990), le Forum de DK News a abrité hier, une conférence en hommage à ce grand homme qui a consacré.

sa vie au service de l'islam et à l'enseignement religieux. Dans l'un de ses nombreux témoignages, le défunt Moudjahid Abdelhamid Mehri, qui fait partie de ses plus brillants élèves, a qualifié le cheikh Omar Bouhafs Ezzemmouri, d'homme de foi et de savoir, qui a consacré la plus grande partie de sa vie au service des croyants. Ce dernier a souligné que le cheikh accordé une attention particulière à ses élèves et que ses méthode d'enseignement étaient appréciées de tous.

"Connu pour sa franchise, le Cheikh Omar Bouhafs Ezzemmouri était tout le temps sollicité par les fidèles pour le règlement de leurs problèmes quotidiens", a fait savoir le professeur Abderrahmane Bouhafs, fils du défunt cheikh.

"Les juges qui étaient assignés dans les régions ou le cheikh s'était installé n'avaient pas grand-chose à faire car les gens préféraient s'adresser directement à mon père qui faisait de son mieux pour répondre à toutes les sollicitations" a-t-il ajouté. 

Irréprochable dans son comportement, le cheikh consacrait ses matinées à la prière et accordait ses après-midis à ses élèves. Le reste de son temps, il le passait dans son potager à cultiver des légumes et à prendre soin des arbres qu'il avait plantés. 

Au cours de sa vie, le Cheikh Omar Bouhafs Ezzemmouri, a enseigné dans plusieurs régions du pays à l'image de Oued Zenati, Aïn Fekroun, Bordj Zemmoura, Chellata, Tinebdar et la mosquée de Sidi Ramdane, située à la Basse-Casbah d'Alger et dans laquelle il a passé un quart de sa vie.

A la Casbah comme dans les autres régions où il est passé, le cheikh était sollicité par les fidèles, même lorsqu'il se rendait au marché pour faire ses courses. Lors du déclenchement de la révolution, le cheikh avait ouvert la porte de sa maison aux étudiants désirant d'apprendre les principes de l'islam.

Il a ainsi contribué à la formation d'une génération d'intellectuels. Sa compagne qui a suivi ces enseignements l'a épaulé dans sa tâche en prenant en charge les préoccupations des femmes de la ville de Zemmoura.    

Dans l'un de ses articles consacré à la vie du cheikh Omar Bouhafs Ezzemmouri, le professeur Aït Hamou Belkacem, qui fait également parti de ses élèves, indique que durant 76 ans, l'éminent savant "a contribué remarquablement à une remarquable connaissance de l'islam et de ses vertus, loin de toute altération partisane.  

La conférence qui s'est déroulée en présence de disciples, de machaikh, et de descendants du  Cheikh Omar Bouhafs Ezzemmouri, a enregistré également la participation des professeurs Mohamed El Arbi et Mohamed Ben Laouar.

Rachid Rachedi


A retenir... A retenir... A retenir... A retenir...  

Il y a 26 ans, le 10 mai 1990, nous quittait Cheikh Omar Bouhafs Ezzemmouri, après une vie marquée par le travail, la piété et des activités au service de l'Islam. Il est notamment connu par son enseignement des sciences de la langue arabe à travers plusieurs régions du pays telles que Oued Zenati, Aïn Fekroune, Bordj Zemmoura, Chellata, Tinbdar et la mosquée de Sidi Ramdane, située à la Basse-Casbah d'Alger.

Durant 76 ans, Cheikh Omar Bouhafs a contribué remarquablement à une véritable connaissance de l'Islam et de ses vertus, loin de toute altération partisane. Par son comportement, ses méthodes de communiquer la science divine, il a montré que seule la vérité et l'au-delà comptaient car dans cette vie matérielle tout est éphémère.

Il a souligné la nécessité de considérer la vie comme un passage incontournable à travers lequel l'être humain doit s'assumer et accomplir convenablement la mission dont il est chargé par le biais du travail, du sacrifice, du respect d'autrui et plus particulièrement de l'amour de sa religion et de sa patrie.

Ces différentes caractéristiques, dont sa vie était empreinte, se retrouvent aussi bien à travers ses causeries avec ses élèves et disciples, que dans le contenu de ses ouvrages et de ses articles.

Parmi ses ouvrages déjà publiés, il y a lieu de signaler Feth ellatif, consacré aux sciences de la langue arabe, plus particulièrement à la conjugaison. Ce livre, dont l'édition s'est épuisée en un temps record, est considéré par les critiques spécialisés en la matière comme étant un chef-d'œuvre.

D'autres ouvrages ont été publiés tels que ses recueils de lettres sur la jurisprudence, le pèlerinage et des formules de prière et de méditation du genre mystique.

Une vie aussi riche ne peut être résumée en quelques lignes, il ne s'agit donc ici que d'une manifestation de fidélité à l'un des fils illustres de ce pays, à l'occasion de la commémoration de la vingt-troisième année de son décès.

Et pour le présenter davantage, en voici quelques stations : «A l'occasion de la clôture d'une série de cours dispensés par l'éminent savant Sidi Bouhafs Omar à laquelle a assisté une pléiade d'illustres savants qui ont élevé par leur présence la manifestation à un très haut niveau, un certain nombre de jeunes et brillants esprits se sont distingués par des communications qui, par leur très haute tenue, ont suscité l'admiration de l'assistance. Nous n'évoquerons que quelques-unes de ces allocutions bien que toutes méritent le plus grand intérêt. »

Ces quelques ligne traduites d'un article publié en 1935, par la revue Lissan Eddine, rapportent le déroulement de cette fête à caractère religieux et culturel, qui a eu lieu au domicile du cheikh transformé en zaouïa à Zemmoura (Bordj Bou-Arréridj), respirant une vitalité digne de la plus immédiate actualité. Et pourtant, cette manifestation hautement originelle se tenait quelques années à peine après le centenaire de la colonisation fastueusement célébré par l'occupant.  

Le destin a voulu que, récemment, en 1991, cinquante-six ans plus tard, sur les mêmes lieux, se tienne une autre cérémonie, celle-là pour la fondation officielle d'une association religieuse portant le nom de cheikh Sidi Omar Bouhafs, dont l’âme avait rejoint son Créateur une année auparavant.

Mais la mort, si elle est la fin physique de l'être, ne représente pas pour autant la disparition de l'âme et de l'esprit, particulièrement lorsqu'il s'agit d'une stature religieuse et intellectuelle telle que celle de Sidi Omar Bouhafs. Sidi Omar Bouhafs est né en 1913 à Chelghoum Laïd.

Orphelin à l'âge de sept ans, il fut élevé par un oncle paternel qui veilla à son éducation.  Très jeune le cheikh Sidi Omar devient dépositaire du divin Coran, en digne héritier de la tradition de piété de sa famille qui remonte au saint savant Sidi Amar El Adjissi élogieusement évoqué par Sidi El Hocine El Ouartilani dans sa célèbre Rihla. Plus tard, il eut l'heur de rencontrer l'éminent savant, le cheikh Sidi Ahmed Ben Kaddour, savant versé dans toutes les sciences inhérentes à la religion et à la langue du Coran.

Par Aït Hamou Belkacem

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