La Chine et l'Inde ont convenu d'accroître leur dialogue et d'approfondir leur collaboration dans le cadre du G20 afin de renforcer les relations bilatérales, ont annoncé des responsables des deux pays à l'occasion du Dialogue financier sino-indien qui a pris fin cette semaine à Pékin.
Des responsables des ministères des Finances, ainsi que d'autres organes gouvernementaux ont ainsi conclu qu'il était essentiel pour les deux parties de partager informations et expériences en matière de gestion financière, de politique macro-économique et de réformes structurelles.
"En élevant le niveau des échanges financiers et de coordination des politiques, la Chine et l'Inde pourraient établir un mécanisme plus avancé permettant d'investir et de commercer à un plus haut degré, tandis que certains vides en matière politique et juridique pourraient être comblés", a indiqué un économiste indien.
Les deux pays ont déjà réclamé davantage de démocratie dans la gouvernance financière mondiale via une réforme de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Mais ils ont échoué pour l'heure à trouver les ressources nécessaires pour les compléter.
"Les structures et cadres actuels s'effondrent alors que les besoins pour un mécanisme plus résilient en matière de commerce ne cessent de croître", a renchéri un autre expert.
A ce titre, des discussions ont eu lieu sur la libre convertibilité du yuan et de la roupie indienne sur les marchés domestiques, car de nombreux hommes d'affaires investissant en Chine ou en Inde sont confrontés à de nombreux obstacles lorsqu'il s'agit de payer avec une tierce devise telle que le dollar ou l'euro, a-t-il ajouté.
Avec le spectre de la crise financière rôdant toujours au-dessus de l'Asie, ce soutien mutuel concernant les devises devrait contribuer à lutter contre la spéculation internationale, a estimé cet économiste.
Pour lui, l'inflation et le fait que la roupie ait perdu un tiers de sa valeur face au dollar en cinq ans provoque du mécontentement.
Lors de ce dialogue, les deux parties ont convenu de créer des plateformes permettant des interactions financières, utilisant pleinement la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), la Nouvelle banque de développement des BRICS et le Fonds de réserve d'urgence des BRICS pour renforcer leur coopération.
