Le Panama a annoncé mardi avoir demandé aux Etats-Unis l'extradition de l'ex-président Ricardo Martinelli (2009-2014), poursuivi pour espionnage et qui dit s'être installé à Miami (Floride, sud-est).
«Le ministère des Affaires étrangères confirme que, à travers l'ambassade du Panama à Washington, a été officialisée (...) la demande d'extradition du citoyen Ricardo Martinelli Berrocal», selon une source du ministère.
Un mandat d'arrêt a été délivré en décembre dernier par la Cour suprême du Panama à l'encontre de l'ancien président, qui affirme être en exil volontaire à Miami et se défend via Twitter en parlant d'un «procès politique».
En juin, un juge panaméen a envoyé à Interpol une demande de notice rouge pour arrêter l'ex-chef d'Etat. L'ancien président est accusé d'avoir intercepté les communications de quelque 150 personnes, dont des hommes d'affaires, des journalistes, des responsables de la société civile et des membres de l'opposition.
Ses opposants l'ont accusé, durant son mandat, d'instaurer une «dictature civile» à l'encontre de ses adversaires politiques.
L'ex-président, homme d'affaires, fait l'objet d'une autre enquête de la Cour suprême, qui le soupçonne d'être impliqué dans la surfacturation d'un contrat de 45 millions de dollars d'achat d'aliments pour des écoles, dans le cadre du Plan d'action national (PAN) de lutte contre la pauvreté.
Plusieurs de ses anciens ministres et proches sont déjà incarcérés pour leur implication présumée dans des affaires de détournement de fonds et de corruption.
