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L'appel de l'intersyndicale à la grève diversement suivi dans l'éducation, peu dans d'autres secteurs

Publié par DKNews le 22-11-2016, 12h23 | 53
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Le mot d'ordre de grève de trois jours lancé par 13 syndicats autonomes de différents secteurs de la Fonction publique pour réclamer notamment le retrait du projet de loi relatif à la retraite, a été diversement suivi, lundi, premier jour de ce débrayage, dans l'éducation et peu dans d'autres secteurs, a-t-on constaté.

A Alger, l'appel à la grève a été peu observé au niveau des établissements scolaires au niveau des trois paliers de l'enseignement.

Sur les dizaines d'établissements éducatifs établis dans les communes d'El-Harrach, Mohammadia, Sidi M'hamed, Hussein Dey et Aïn Benian, un seul d'entre-deux a enregistré des perturbations. Il s'agit du Lycée Idrissi (1er Mai) où certains enseignants ont refusé de dispenser les cours à leurs élèves, selon des lycéens rencontrés devant l'établissement.

Dans le secteur de la santé, un faible taux de suivi au niveau de certaines polycliniques d'Alger a été enregistré.

Le Dr Nacer Grim, chargé de la coordination entre le ministère de la Santé et les partenaires sociaux, a estimé que le taux de suivi a été "faible et n'a pas dépassé les 3 % au niveau national".

Dans le centre du pays, l'appel a enregistré des taux de suivi différents dans l'éducation, selon les chiffres annoncés par les syndicats grévistes ou ceux des responsables des secteurs concernés.

Dans les wilayas de Chlef, Bouira, Boumerdes, Tipasa et Djelfa, cette première journée de grève a été marquée par l'organisation de sit-in devant les sièges de wilayas, durant lesquels les syndicalistes protestataires ont appelé à la révision de la décision d'annulation de la retraite proportionnelle et sans condition d'âge, parallèlement à l'implication des syndicats autonomes dans l'élaboration du code du travail.

Que ce soit à l'est, à l'ouest où au sud du pays, les taux de suivi de l'appel à la grève ont été différemment estimés.

A Constantine, le taux global de suivi dans le secteur de l’éducation (primaire, moyen et secondaire) a été de l’ordre de "13,64%", a précisé à l’APS le directeur de l’éducation, Mohamed Bouhali, alors que le porte-parole de l’intersyndicale, Hichem Lemchenak, a avancé, quant à lui, un taux de "60 %".

Concernant les autres secteurs, dont celui de la santé, l’appel de l’intersyndicale n’a pas été suivi dans les wilayas de l’Est, selon les directions locales.

Dans l'ouest du pays, la mobilisation de syndicats autonomes a été marquée par des rassemblements devant les sièges de wilayas, alors que les taux de suivi du mot d’ordre sont diversement appréciés d’une wilaya à l'autre.

A Oran, des membres de syndicats autonomes (santé, éducation et collectivités locales) se sont regroupés devant le siège de la wilaya pour exprimer leur rejet du projet de loi sur la retraite.

Les taux de suivi de ce mouvement de protestation oscillent entre "20 et 55 %", selon les chiffres communiqués par différents syndicats. Les tentatives de l'APS d'obtenir des données auprès de la direction locale de l'éducation se sont avérées vaines.

Dans le Sud, un suivi partiel de la grève et des sit-in pacifiques ont été enregistrés devant les directions de l'éducation de wilayas.

Concernant les autres secteurs, dont celui de la santé, l’appel de l’intersyndicale n’a pas été suivi, selon les correspondants sur place.

Dans l'attente que des données officielles soient communiquées par les ministères concernés sur le suivi de la grève, les syndicats qui ont appelé à ce mouvement de protestation donnent un taux de "62,73 %" pour l'ensemble des corps de l'éducation.

Dans la santé publique, le taux de suivi par les praticiens est estimé "60,43 %". L'intersyndicale avait déjà observé des mouvements de grève les 17 et 18 octobre dernier, puis les 24 et 25 du même mois.

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait appelé les syndicats du secteur à "faire preuve de responsabilité et à préserver la scolarité des élèves", d'autant que l'objet du mouvement de protestation auquel a appelé le groupement des syndicats autonomes "ne concerne pas les questions pédagogiques".

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, avait affirmé, de son côté, que les portes du dialogue étaient "ouvertes" devant le partenaire social pour lui présenter les explications nécessaires sur le projet de loi sur la retraite.

Il a précisé que l'élaboration de ce projet de loi a été dictée par les "difficultés financières" de la Caisse nationale de retraite (CNR) avec l'objectif d'"éviter toute crise éventuelle" et "assurer la viabilité et l'équilibre financier de la caisse tout en préservant les acquis des travailleurs".

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