Culture

Selon le Monde : En la personne de Mohamed-Tahar Fergani, l’Algérie a perdu une autre «figure de son patrimoine culturel»

Publié par DK News le 14-12-2016, 19h30 | 115
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Une semaine après Amar Ezzahi, un des maîtres du chaâbi les plus populaires, l’Algérie a perdu une autre «figure de son patrimoine culturel», en la personne de Mohamed-Tahar Fergani, mort à Paris le 7 décembre dernier, a estimé Le Monde dans livraison de mardi.

Dans un hommage rendu à l’un des derniers maîtres de la musique arabo-andalouse (malouf), le journaliste Patrick Labesse a indiqué que le défunt artiste était «respecté et admiré» du moment où il a grandi dans un milieu «favorable au développement d’une vocation musicale».

«Il était l’un des derniers maîtres de sa génération du malouf.
Cette expression de la raffinée, savante et mélancolique musique arabo-andalouse est née en al-Andalus (qui désigne les territoires de la péninsule ibérique et de la Septimanie sous domination musulmane à partir de 711) et s’est développée au Maghreb après la chute de Grenade suivie de l’expulsion des musulmans en 1492», a rappelé le journal qui est revenu longuement sur son parcours artistique depuis qu’il avait appris de son père, Cheikh Hamou Fergani (1884-1972), à chanter le hawzi, un genre populaire musicale des faubourgs (h’waza) de Tlemcen, dérivé également de l’arabo-andalou.

«Son timbre de voix, alliant chaleur et puissance, commence à impressionner sérieusement son auditoire», a-t-il souligné, rappelant qu’en 1951, à Annaba, «il se distingue lors d’un concours musical en remportant le 1er prix».

Le Monde fait observer qu’en fréquentant les artistes de référence de l’arabo-andalou algérien, tels que Dahmane Ben Achour ou Abdelkrim Dali, Mohamed-Tahar Fergani «devient de plus en plus brillant et finit par maîtriser le répertoire des trois écoles : l’algéroise et son style sana’a, la tlemcénienne avec le gharnati et, évidemment, la constantinoise avec son malouf, plus vif qu’ailleurs».

«Très respecté, admiré, gratifié de toutes les récompenses et compliments, il captive son auditoire, tant en Algérie qu’à l’étranger», a mis en évidence le journal qui reprend l’appréciation de l’Institut du monde arabe (IMA) dans une brochure lorsqu’il avait accueilli en 2002.

«Son sens mélodique aigu, son génie sans pareil dans l’improvisation, la richesse de son style, sa virtuosité dans le maniement du violon, tenu à la verticale, et son audace à dépasser ses limites ont fait école et, pour lui, c’est la plus belle des récompenses pour une aussi longue carrière, encore en mouvement», avait écrit l’IMA. 

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