Le calme est revenu mercredi dans les wilayas du centre ayant enregistré, ces derniers jours, d'éparses actions d'incivisme suite à un mouvement de grève illégale de commerçants pour protester, selon eux, contre la hausse des prix de certains produits en réponse à des appels "anonymes" lancés sur les réseaux sociaux, a-t-on constaté.
La vie a repris son cours normal dans la wilaya de Bouira où les commerces ont tous rouvert, depuis les premières heures de la matinée, à l'exception de rares récalcitrants, décidés de poursuivre une grève très faiblement suivie localement.
"Nous avons rouvert nos commerces après une grève de trois jours. J'espère que l'Etat nous a entendus(...)", a confié à l'APS un commerçant du quartier de la ville de Bouira.
Mohamed, un autre commerçant établi au centre ville de Bouira, s'est quant à lui interrogé sur les "motivations" de cette grève qui a, selon lui, ouvert la voie à des "dérapages".
Des actions d'apaisement ont été menées par la société civile, notamment les imams et les notables locaux, qui ont appelé les jeunes à la retenue et à la sagesse.
La situation s'est rétablie également dans les autres villes de la wilaya de Bouira qui avaient connu un suivi mitigé de l'appel à la grève, à l'instar de M'Chedallah, Haizer, Chorfa, Ahnif, Bechloul et d'El-Asnam.
Le sérénité est, par ailleurs, revenue dans la ville de Bejaia où la plupart des magasins ont relevé leurs rideaux.
Le brouhaha des marchés hebdomadaires et les longues files de véhicules et de transports publics qui longent les artères de la ville, renseignent sur un retour à la normale, a-t-on observé.
La mobilisation de la société civile, des élus et des sages de la région et leur appel à la raison, ont donné leur fruit.
A Akbou comme dans d'autres localités de Bejaia, la Coordination locale de l’Union générale des commerçants algériens (UGCA), a appelé ses adhérents à la reprise, après une concertation avec les membres de la société civile, qui ont exigé d’elle plus d’implication et de responsabilité pour ramener le calme.
La reprise de l'activité commerciale a aussi été constatée dans les villes et communes de la wilaya de Boumerdès.
Les commerçants ont décidé ainsi de rompre un débrayage ayant duré trois jours pour "barrer la route à la violence", a indiqué Omar, un jeune vendeur de vêtements pour femmes.
La directrice du commerce de la wilaya de Boumerdès, Samia Ababsa a affirmé dans une déclaration à l'APS que la grande majorité des commerces de la wilaya ont rouvert mercredi leurs portes et repris leur activité normale.