Economie

Opep: Boutarfa s'entretien à Abu Dhabi avec ses homologues saoudien, irakien et koweitien

Publié par DKNEWS le 13-01-2017, 11h39 | 41
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Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, et ses homologues de l'Arabie Saoudite, de l'Irak et du Koweït ainsi que le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont réunis jeudi à Abu Dhabi, a-t-on appris auprès du ministère de l'Energie.

Ces entretiens, tenus en marge de l'Atlantic Council Global Energy Forum qui se déroule dans la capitale émirati, ont porté sur "l'évolution des marchés pétroliers et de la démarche d'implantation du mécanisme de suivi en vue de la réunion du haut comité de monitoring prévue le 22 janvier à Vienne", a indiqué cette source.

A cet effet, ces ministres se sont dits "satisfaits des premiers éléments de réduction de l'offre suite au dernier accord Opep non Opep", a-t-on ajouté.

"L'Algérie poursuit ses efforts pour maintenir la dynamique impulsée en septembre à Alger et arriver, à terme, à la stabilisation des marchés pétroliers autour de prix justes qui conviennent à la fois aux pays producteurs et aux pays consommateurs", a-t-on souligné de même source.

Pour rappel, en approbation de la proposition algérienne pour mettre en oeuvre l'accord d'Alger, l'Opep a décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (bj) à partir du 1er janvier 2017 pour porter son plafond à 32,5 millions de barils par jour, et ce, tout en imposant des quotas précis aux différents pays avec la mise en place d'un comité de surveillance.

Les plus fortes baisses de production sont supportées par l'Arabie saoudite (-486.000 b/j), l'Irak (-210.000), les Emirats arabes unis (-139.000) et le Koweit (-131.000).

Par contre, l'Iran a obtenu gain de cause et peut augmenter sa production de 90.000 b/j, alors que la Libye et le Nigeria sont exemptés des limitations en raison des conflits auxquels ils font face et de leur impact sur leurs finances, tandis que l'Indonésie, qui a refusé de souscrire à l'accord, a vu son adhésion à l'Opep gelée.

Quelques jours après cet accord, onze (11) pays producteurs non-membres de l'Opep se sont également engagés, lors d'une réunion avec les membres de cette organisation, à réduire leur production d'environ 558.000 barils/jour à compter du 1er janvier 2017.

L'Opep et les onze producteurs non membres ont ainsi conclu un accord, le premier du genre depuis une quinzaine d'années, pour agir ensemble en réduisant leur production d'un total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier 2017.

Les onze pays hors-Opep qui se sont engagés à cette décision sont l'Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud Soudan.

Un Comité ministériel de suivi de l'accord a été constitué pour suivre la mise en oeuvre de ce deal. Il est composé de représentants de l'Algérie, du Koweït et du Venezuela et de deux représentants de pays non-Opep (Russie et Oman).


M. Boutarfa : « Le gaz naturel peut se prévaloir d'une place de choix dans le mix énergétique mondial»

Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a indiqué jeudi à Abu Dhabi (Emirats arabes unis), que le gaz naturel pouvait se prévaloir d'une place de choix dans le mix énergétique mondial.
Intervenant lors d'une session consacrée à «la globalisation des marchés du gaz et ses conséquences géopolitiques» à l'occasion du premier Sommet mondial de l'énergie qui se déroule dans la capitale émiratie, M. Boutarfa a souligné que les réserves prouvées récupérables en gaz avaient augmenté de près de 20% en une décennie.

Cette augmentation a été enregistrée malgré la croissance notable de la production durant la même période, donnant un ratio global de réserves sur production (R/P) de 53 ans en 2015.

Le ministre a fait savoir que la production commerciale a progressé de près de 2,4% par an, pour dépasser 3.500 milliards de mètres cubes (m3) en 2015, même si ce rythme a connu un ralentissement ces dernières années en raison de d'une croissance économique modeste et une concurrence plus forte des autres sources d'énergie.

Selon les données avancées par M. Boutarfa, la consommation mondiale de gaz avait représenté 21% de la consommation globale d'énergie, tirée par la demande aux Etats-Unis, mais aussi en Chine et au Moyen Orient, alors que l'Europe a connu une baisse nette durant cette période.

De même, le commerce international de gaz (par gazoducs et GNL) a augmenté de manière soutenue pour dépasser 1.000 milliards de m3 en 2015, «dépassant nettement le rythme de croissance modeste de la demande des dernières années».

Ce volume échangé représente environ 30% de la production commerciale totale, dont le tiers s'est fait sous forme de GNL, a-t-il relevé.

En outre, les prévisions des spécialistes s'attendent à «une transformation profonde du marché avec l'introduction des gaz de schiste et l'entrée des Etats-Unis comme grand pays exportateur de GNL», alors que les usines de liquéfaction en construction outre-Atlantique devraient apporter une production supplémentaire de quelque 65 millions de tonnes par an d'ici à fin 2018.

D'autre part, le ministre a estimé qu'une globalisation du marché du gaz naturel devrait conforter la sécurité d'approvisionnement des pays importateurs et réduire les risques découlant d'une dépendance d'un nombre limité de fournisseurs.

Cette globalisation devrait aussi «offrir plus d'opportunités qu'elle ne suscite d'inquiétudes, tant pour les pays producteurs, que pour l'industrie et les pays consommateurs», a-t-il ajouté.  Dans la même optique, M.  Boutarfa a soutenu que la question d'un prix juste était «primordiale en vue d'assurer la durabilité de cette industrie».

L'Algérie maintiendra sa contribution à la sécurité des approvisionnements

Par ailleurs, M.  Bouterfa a rappelé l'objectif de l'Algérie de rester un acteur important du marché international de l'énergie, contribuant ainsi à la sécurité d'approvisionnement de ses clients.

«Ces objectifs seront poursuivis à travers la mobilisation de toutes les ressources du pays, y compris les ressources non conventionnelles d'hydrocarbures et les énergies renouvelables, assurant par la même une diversification du mix énergétique national», a-t-il assuré.

Dans cette optique, le ministre a souligné la nécessité pour l'Algérie de trouver de nouveaux moyens d'attirer les investissements pour l'exploration et l'exploitation de nouvelles sources de gaz en vue maintenir les exportations sur le long terme en Europe et acquérir de nouvelles parts de marchés dans le monde.

S'agissant des ressources non conventionnelles de l'Algérie, elles sont estimées à 20.000 milliards de m3, a-t-il rappelé.

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