Santé

Selon des specialistes : 2.000 greffes rénales effectuées en Algérie depuis 1986

Publié par DK News le 30-01-2017, 16h22 | 40
|

Quelque 2.000 greffes rénales ont été effectuées depuis le début de cette technique en Algérie en 1986, a indiqué lundi à Alger, Pr Rayane Tahar, chef du service de néphrologie à l'hôpital Nefissa Hamoud (ex Parnet), évoquant une "stagnation" vu la demande de plus en plus importante.

"Jusqu'à ce jour, nous avons effectué presque 2.000 greffes rénales, mais la demande est très importante", a indiqué Pr Rayane sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
"Je ne pense pas qu'on recule, ni on régresse. Je dirais qu'on stagne parce que la demande devient de plus en plus importante", a-t-il expliqué.

Il a indiqué, à cet effet, qu'une moyenne d'environ 600 insuffisants rénaux chroniques sur un million d'habitants est prise en charge actuellement, "Nous prenons en charge actuellement presque 600 insuffisants rénaux chroniques par un million d'habitants", a affirmé le professeur, relevant qu'à travers ce chiffre, "on se rapproche des chiffres internationaux".

Il a estimé que ce résultat est réalisé "grâce à une politique sanitaire et une industrie pharmaceutique algérienne qui a permis de prendre en charge la majorité de nos insuffisants rénaux chroniques".
Le professeur a expliqué le "déficit entre l'offre et la demande", par le fait qu'on "n'effectue de greffe rénale qu'a partir de donneurs vivants apparenté".

Il a ainsi souligné que "les prélèvements sur des personnes décédées, on n'arrive pas à les faire", précisant que cela "ne dépend pas seulement des équipes médicales. Mais cela dépend beaucoup plus de notre société et de la générosité des citoyens". Pour le spécialiste, "notre société n'est pas encore arrivée à dépasser cette barrière psychologique du don d'organe".

Il a, à cet effet, affirmé que "le don d'organes ne constitue pas un problème médical, mais un problème de société", notant que "les familles n'arrivent pas à dépasser un certain seuil psychologique bien que les textes et la loi sanitaire le permettent". 

M. Rayane a ajouté que "les équipes algériennes ont acquis de l'expérience et de la technicité en matière de la greffe rénale y compris pour les enfants". Evaluant la prise en charge des patients de cette maladie, il a relevé que "l'Algérie a fait des efforts très importants", ajoutant que l'activité de la greffe rénale est à un niveau "correct", avec un taux de réussite qui avoisine les 90%.

S'agissant de l'Agence nationale de la greffe d'organes, il a qualifié son rôle de "très important", dans la mesure, dit-il, où "c'est elle qui prend en charge les problèmes liés au prélèvement et à la transplantation d'organes (...) comme elle chargée de réfléchir sur le développement des prélèvements sur des personnes décédées".

Interrogé sur la vente d'organe, le responsable a noté que "cette pratique est interdite par la législation algérienne", rappelant que l'Algérie "a signé l'accord d'Istanbul qui énonce l'interdiction du tourisme médical et du tourisme de la transplantation rénale".
Pr Rayane a par ailleurs nié l'existence d'un "lobby de l'hémodialyse qui bloquerait l'activité de la greffe rénale", estimant qu'il ne s'agit là que d'une "invention et d'un slogan balancé par des personnes mal-intentionnées".

Il a également fait remarquer que la greffe rénale se fait gratuitement en Algérie se déclarant opposé à ce que les cliniques privées exercent à l'état actuel cette activité au risque, a-t-il argué, de voir les pauvres dans l'impossibilité "d'accéder à ce soin de haut niveau".

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.