Santé

Un simple test de souffle pour dépister un cancer ?

Publié par DK News le 03-02-2017, 16h09 | 76
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Le diagnostic du cancer de l'œsophage et de l'estomac est difficile mais une nouvelle méthode d'analyse du souffle pourrait le faciliter, avec à la clé une meilleure prise en charge.

Et si on pouvait détecter un cancer juste en respirant ? Non, ce n'est pas de la science-fiction. Des chercheurs britanniques travaillent à l'élaboration d'un test permettant de détecter un cancer de l'œsophage ou de l' estomac dans le souffle.

Ils ont mis au point une méthode d'analyse des composés chimiques dans l'air expiré et ont présenté les premiers résultats du test lors du Congrès Européen 2017 sur le Cancer.
L'intérêt d'un tel test mené à grande échelle serait d'accélérer et de faciliter le diagnostic et la prise en charge.

Ces cancers sont souvent dépistés à un stade avancé car ils donnent peu de signes spécifiques et des symptômes ambigus. Retard de diagnostic, difficulté de prise en charge : le taux de survie ne dépasse pas les 15% à cinq ans. Actuellement, seule une endoscopie permet de diagnostiquer ces cancers. Il s'agit d'introduire une caméra dans la bouche du patient pour explorer son tube digestif et détecter des traces de cancer.

Cette méthode est invasive, chère et présente des risques de complications. Les scientifiques ont donc testé la fiabilité de leur méthode sur 335 volontaires. L'endoscopie pratiquée sur tous les patients a permis de les séparer en deux groupes : 163 personnes atteintes d'un cancer de l'œsophage ou de l'estomac, et 172 personnes saines.

Une chimie du cancer différente
Par la suite, les chercheurs ont analysé la composition chimique de leur souffle afin de déterminer quelles substances pourraient être des marqueurs des cellules cancéreuses. En effet, « les cellules cancéreuses sont différentes, elles produisent d'autres substances chimiques [que les cellules saines] », explique le Docteur Sheraz Markar, qui a participé à l'étude.

Le test a révélé une très bonne efficacité. Il détecte les personnes porteuses d'un cancer dans 80% des cas, et sait reconnaître celles qui n'en ont pas dans 81% des analyses. Ces premiers résultats sont prometteurs. Ils doivent être validés par un essai clinique plus large incluant un plus grand nombre de personnes qui sera mené dans les trois prochaines années.



Cancer de l’estomac : dépister la bactérie qui fera le lit du cancer

Si le nombre de cancer de l’estomac a amplement diminué en 30 ans, il touche encore 6000 personnes chaque année. Une bactérie présente dans l’estomac peut le favoriser. Bonne nouvelle: la bactérie se dépiste !

Le nombre de cancer de l’estomac a été divisé par deux en trente ans mais il touche encore 6000 personnes chaque année et reste difficile à soigner. Il n’est donc pas inutile de savoir que si un membre de sa famille proche a été concerné, un dépistage de la bactérie Hélicobacter Pylori lui est conseillé. L’infection chronique par cette bactérie peut en effet entrainer une gastrite qui fait parfois le lit d’un cancer de l’estomac. 

Or cette bactérie est plus souvent présente chez les proches d’une personne atteinte d’un cancer de l’estomac.

Et un traitement antibiotique suffit le plus souvent à l’éliminer, explique le Dr Barbara Dieumegard , responsable d’une nouvelle consultation dédiée à la prévention des cancers digestifs à l’Institut Curie (Paris).

Le dépistage de l’hélicobacter Pylori s’effectue par fibroscopie gastrique (un tube dans l’estomac). Si la bactérie est présente en quantité importante et déclenche une infection active, on traite. L’efficacité des antibiotiques est ensuite vérifiée par un test respiratoire (test à l’urée), plus simple qu’une fibroscopie. Ce test est effectué quatre semaines après l’arrêt des médicaments.  

Cancer : encore trop de fatalisme
Penser à se faire dépister n’est pas encore entré dans les habitudes des Français. Selon une étude de la Fondation Arc pour la recherche sur le cancer publiée à m’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, le 4 février, 7 français sur 10 n’ont jamais mis en place d’action spécifique pour réduire leur risque de cancer.

Pour Jacques Raynaud, président de la Fondation ARC, «il y a là un comportement fataliste et résigné par rapport à la maladie. Par exemple, les Français accordent énormément d'importance au risque héréditaire alors que ça ne compte que pour 5 à 10 % dans le risque de cancer». Selon la Fondation 4 cancers sur 10 pourraient être évités par la prévention.

 

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