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L’Algérie est en "transformation" et la France "doit miser" sur ce pays (Ipemed)

Publié par DKnews le 07-02-2017, 15h29 | 61
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L’Algérie connaît une grande transformation économique et la France "doit miser" sur ce pays, a affirmé mardi Jean-Louis Guigou, haut fonctionnaire français et président de l’institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed).

"L’Algérie est un très grand pays en transformation et la France doit miser sur ce pays. C’est une intime conviction", a insisté M. Guigou au cours d’un petit-déjeuner de la Méditerranée et de l’Afrique, organisé à Paris par l’institut qu’il dirige, le quotidien économique La Tribune et BpiFrance, une banque publique d'investissement.

La rencontre, qui avait pour thème "L’Algérie de demain", a regroupé un parterre d’entrepreneurs, de financiers et de responsables du secteur économique qui activent en Algérie ou explorent le marché algérien pour des projets de partenariat.

Le président de l’Ipemed a souligné que l’objectif de cette rencontre est de "construire l’avenir" entre la France et l’Algérie en identifiant sur le terrain des "forces à l’œuvre" pour aider l’Algérie qui sera, selon lui, "un très grand pays en Afrique du Nord".

Dans son intervention, il a argumenté ses propos par le fait que l’Algérie, en sa qualité de pays africain pivot, va devenir une interface "incontournable" entre l’Europe et l’Afrique, soutenant que l’Afrique du Nord, et précisément l’Algérie, sera une grande zone industrielle pour l’Europe, notamment dans la construction automobile.

"Les Européens n’iront plus en Chine pour des investissements, c’est loin. Ils veulent maintenant compacter leurs valeurs, et l’Algérie, qui diversifie son économie, est en transformation industrielle", a-t-il précisé, citant les différents projets de construction automobile engagés en Algérie ou en cours de réalisation.

L’autre force de cette tendance, a ajouté ce professeur d’université, est le rôle "stratégique" que va jouer l’Algérie dans les années à venir en Afrique avec la transsaharienne, un axe routier liant Alger à Lagos, relevant un atout majeur supplémentaire qui est la diaspora algérienne qui, a-t-il dit, "bouge beaucoup et mieux".

Abondant dans le même sens, Boualem Aliouat, représentant de Laïd Benamor, P-dg du groupe Amor Benamor et président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci), a expliqué que l’économie algérienne, contrairement à ce qui se dit, présente des atouts très "incitatifs" en faveur du développement de la coopération entre les deux pays, préconisant cependant de mettre en en place un organisme algéro-français des affaires.

M. Aliouat, qui est vice-président du Conseil africain de l’entreprenariat et de l’innovation, est revenu sur la règle 49/51%, une des "préoccupations" des investisseurs français, pour souligner qu’au contraire, "elle n’a pas bloqué les investissements", indiquant qu’il y a plus d’investissements qu’avant son établissement.

"Ce n’est pas une règle de prédation sur le patrimoine de l’investisseur", a-t-il affirmé, précisant qu’elle "identifie le partenaire idoine porteur de valeur ajoutée".

"Ce qu’attendent les Algériens, a-t-il dit, c’est une relation partenariale gagnante-gagnante, durable, fondée sur l’excellence et des stratégies de co-développement, y compris à l’internationale".

Pour sa part, le Haut responsable français à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet, qui a saisi l’occasion de porter à la connaissance de l’assistance les nombreux projets réalisés ou en cours entre l’Algérie et la France, a souligné l’intérêt des entreprises françaises à travailler avec l’Algérie.

Il a évoqué, dans ce sens, les besoins "considérables" et "finançables" en Algérie dans un grand ensemble de domaines, allant de l’agro-alimentaire, de l’industrie au numérique visant l’objectif d’une économie décentralisée et déconcentrée.

Il a indiqué que les entreprises algériennes, notamment du secteur privé, sont réparties dans de grandes zones géographiques en Algérie et sont dans une démarche de qualité, notamment pour le marché intérieur et africain.

Il a expliqué, dans ce contexte, que le gouvernement algérien est "conscient" qu’il faut déconcentrer l’économie, appelant les investisseurs français à profiter de leurs capacités pour des projets globaux avec l’Algérie.

C’est ce qu’a soutenu l’économiste Alexandre Kateb, membre de la Task Force qui conseille le Premier ministre Abdelmalek Sellal, en faisant constater qu’il y a en Algérie un "réservoir de compétences" et une prise de conscience de ce potentiel.

"Il y a en Algérie une nouvelle génération d’entrepreneurs qui a soif d’intégrer les technologies et le savoir-faire dans une dynamique concrète de coopération entre l’Algérie et la France", a-t-il relevé.

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