Santé

C'est quoi exactement une embolie pulmonaire ?

Publié par DK News le 17-02-2017, 17h56 | 285
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Comme lui, chaque année 100 000 personnes sont victimes d'une embolie et une personne sur 10 en meurt. Cette maladie est la 3e cause de mortalité vasculaire après l'infarctus et l'accident vasculaire cérébral. Quelles sont les causes et les symptômes qui doivent alerter ?

Depuis samedi, le chanteur Michel Polnareff, 72 ans, est hospitalisé pour une "embolie pulmonaire bilatérale qui engage son pronostic vital", selon un certificat médical transmis lundi par son attaché de presse.

Une embolie pulmonaire est une obstruction partielle ou totale d'une artère des poumons par un caillot de sang. Les facteurs de risque sont multiples et les symptômes sont le plus souvent soudains. Comme le chanteur, environ 10 000 personnes sont victimes d'une embolie chaque année.

Quelles sont les causes d'une embolie pulmonaire ?
Une embolie pulmonaire se produit lorsqu'un caillot de sang bouche une artère pulmonaire ou une de ses branches. Généralement le caillot se forme à cause d'une phlébite (le plus souvent dans une jambe, parfois dans un bras), puis il se détache et voyage dans la circulation veineuse vers le cœur.

A chaque contraction, le cœur propulse le caillot vers les artères pulmonaires, où il finit par rester bloqué. Lorsque le caillot est petit, cela provoque des dommages aux poumons. Mais s'il est plus important, il peut empêcher le sang de circuler dans les poumons et provoquer la mort.

Quels sont les symptômes qui doivent alerter ?
• Un essoufflement soudain, une difficulté à respirer
• Une forte douleur thoracique qui s'aggrave lorsque vous essayez de respirer profondément
• Des crachats légèrement rosés que vous expectorez en toussant
• Une accélération du rythme cardiaque


Quelles sont les personnes à risque d'embolie ?
La Fédération française de cardiologie estime la fréquence de l'embolie pulmonaire à 100 000 cas par an en France, dont 10 000 à 20 000 mortels.

• Toutes les personnes qui doivent rester alitées sont à risque car la position allongée ralentit la circulation sanguine, rendant propice la formation de caillots.
• Certaines affections comme l'insuffisance cardiaque, les maladies infectieuses, ou le cancer peuvent provoquer des phlébites, donc faire courir un risque d'embolie.
• Les patients ayant subi une intervention chirurgicale et tout particulièrement une intervention orthopédique, gynéco-obstétricale ou contre le cancer.
• Les femmes sous contraception orale, et tout particulièrement les jeunes femmes sous pilule de 3e ou 4e génération .
• Les fumeurs.
• Les personnes âgées (plus de 70 ans) et en surpoids.

Comment fait-on le diagnostic ?
En cas de symptômes évoquant une embolie pulmonaire (et surtout s'il y a déjà des facteurs de risque), téléphonez immédiatement aux Urgences (15 ou 112). Et en attendant les secours, placez la personne en position assise en l'empêchant de bouger pour éviter une migration du caillot.
A l'hôpital, des examens complémentaires vont permettre de confirmer le diagnostic :

- Un bilan sanguin.
- Une échocardiographie qui permet d'évaluer la sévérité de l'embolie pulmonaire en vérifiant sa répercussion sur les cavités cardiaques droites (lorsque le ventricule droit dysfonctionne, il y a un risque important de décès).
- Une scintigraphie pulmonaire qui permet de visualiser les caillots sanguins dans les poumons.
- Un écho-doppler veineux des membres inférieurs est systématiquement réalisé, à la recherche d'une phlébite.

Comment soigner une embolie pulmonaire ?
Les médecins traitent l'embolie pulmonaire avec des médicaments appelés anticoagulants qui préviennent la formation de nouveaux caillots et empêchent les caillots existants de se développer. Le traitement est d'abord administré en injections sous-cutanées. Mais au bout de quelques jours, les piqûres sont remplacés par des anticoagulants oraux.

On trouve parmi eux les antivitamine K (AVK) qui sont les médicaments de référence et, depuis 2012, les anticoagulants oraux directs (OAD) : Dabigatran et Rivaroxaban.
Certains patients vont prendre ce traitement pendant quelques mois. D'autres, considérés comme patients à risque, peuvent en avoir besoin pour le reste de leur vie.

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