Monde

Burundi : L'ONU s'inquiète d'un éventuel 4e mandat de Nkurunziza

Publié par DK News le 25-02-2017, 16h23 | 23
|

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'inquiète de propos récents du président burundais Pierre Nkurunziza évoquant la possibilité de briguer un quatrième mandat, dans un rapport.

Pierre Nkurunziza a annoncé fin décembre qu'il pourrait à nouveau se représenter en 2020, «si le peuple le demande».

Dans un rapport présenté au Conseil de sécurité jeudi, le chef de l'ONU se dit «très préoccupé» par ces déclarations.

Cela «risquerait d'intensifier la crise et de saper les efforts collectifs en vue d'une solution durable», écrit Antonio Guterres.

Le chef de l'ONU s'inquiète notamment du rôle grandissant des milices Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir, accusées d'exactions, et souligne que les plus de 200 cas de disparitions forcées recensées depuis octobre sont «particulièrement préoccupants».

La milice «contribue à donner un sentiment d'insécurité et à créer un climat de peur», poursuit-il.
Ce rapport a été envoyé aux membres du Conseil de sécurité après l'adoption d'une résolution en juillet autorisant le déploiement de 228 policiers de l'ONU au Burundi. Bujumbura s'oppose au déploiement de cette force.

L'ambassadeur burundais auprès des Nations unies, Albert Shingiro, a rejeté vendredi ces conclusions, dénonçant un «rapport biaisé» et influencé par le désir de «vengeance» de l'émissaire de l'ONU dans le pays, Jamal Benomar, dont le Burundi a demandé le remplacement.

Albert Shingiro cité par l'AFP, a dit  être «très surpris» que le chef de l'ONU se soucie du nombre de mandats de Pierre Nkurunziza «quand plusieurs présidents un peu partout en Afrique et ailleurs sont à leurs 4e, 5e, 6e, 7e mandats sans que la même préoccupation soit évoquée».

Le Conseil de sécurité a repoussé au mois de mars une réunion sur le Burundi prévue cette semaine.
Les violences déclenchées en avril 2015 par la décision du président Nkurunziza de se représenter pour un troisième mandat ont fait plusieurs centaines de morts.
Près de 390.000 habitants ont fuit le pays. Ce chiffre devrait dépasser les 500.000 en 2017, selon l'ONU.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.