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SaharaOccidental-Maroc : Poursuite du procès des prisonniers politiques sahraouis de «Gdeim Izik», le président Ghali appelle l'ONU à intervenir

Publié par DKnews le 13-03-2017, 16h20 | 52
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Le président sahraoui et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a demandé à l'ONU d'intervenir «en urgence» pour la libération immédiate et inconditionnelle des détenus sahraouis de «Gdeim Izik», dont le procès en appel, qui se poursuivait lundi à Rabat, a suscité un élan de soutien et de solidarité internationale.

Après avoir rappelé que le Sahara occidental était un territoire sous la responsabilité directe de l'ONU, le président Ghali a appelé le Secrétaire général de l'organisation internationale, Antonio Guteres, à intervenir en urgence pour la libération immédiate et inconditionnelle des détenus de «Gdeim Izik» et de tous les prisonniers ²&politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines.

Il a affirmé, au SG de l'ONU, qu'une nouvelle série de violations s'articule actuellement autours de procès injustes de 24 prisonniers politiques sahraouis innocents et victime du tribunal militaire marocain illégitime.

Les prisonniers, qui comparaissaient lundi devant un tribunal de la ville marocaine de Salé, ont été interpellés dans une opération militaire marocaine suite aux manifestations populaires pacifiques organisées pas des dizaines de milliers de Sahraouis dans le camps de Gdeim Izik en octobre 2010.

Après 27 mois de détention préventive, les 24 militants sahraouis ont été condamnés par un tribunal militaire à de lourdes peines d'emprisonnement pour leur «implication dans le mouvement de protestation».

Mais le 27 juillet 2016, la Cour de cassation marocaine annule, sous la pression d'organ isations internationales de défense de droits de l'Homme et de juristes militants, la condamnation injuste prononcée à l'encontre de ces militants sahraouis.

Les organisations internationales ainsi que les familles des prisonniers avaient demandé un autre procès, appelant à l'application du droit international dans ce dossier, puisqu'il s'agit de détenus politiques liés à la question sahraouie qui est gérée par les Nations unies.

Un «simulacre» de procès

Le collectif d'avocats français, défendant les détenus politiques sahraouis, a affirmé lundi que le nouveau procès se déroulait dans des conditions «tout à fait inéquitables».

Les avocats des prisonniers du «groupe de Gdeim Izik» avaient récemment dénoncé à l'Assemblée française un «simulacre», énumérant toutes les difficultés auxquelles ils son confrontés durant, notamment les précédentes séances du procès. Maître Joseph Breham, avait expliqué que le dossier incriminant les militants sahraouis était «vide», précisant que les avocats n'ont pas le droit de prononcer le mot «torture» ou «territoire occupé» et que le président de l'audience avait tout bonnement décidé de «ne pas appliquer» le droit international.

Au cours de la séance d'aujourd'hui, les avocats de la défense comptent obtenir la nullité des aveux forcés des prisonniers politiques sahraouis, sous la torture, demandant la présence d'observateurs internationaux.

Elan de solidarité et de soutien envers les prisonniers sahraouis

La reprise du procès des militants sahraouis intervient au moment où une campagne de soutien et de solidarité internationale est menée en faveur des prisonniers injustement condamnés par un tribunal militaire marocain.

Des appels sont également lancés pour juger les responsables marocains des «détentions arbitraires».

L'eurodéputée Paloma Lopez et vice présidente de l'intergroupe du Sahara occidental au niveau du parlement européen a ainsi appelé samedi à «la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines», mettant l'accent sur la présence nécessaire des observateurs internationaux «puisque depuis le début du processus, toutes les garanties judiciaires ont été violées».

Des députés français et l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), s'exprimant lors d'une récente conférence de presse des avocats des 24 militants sahraouis, ont affirmé, de leur côté, ne pas pouvoir «accepter que ce procès se tiennent dans ces conditions» et que «la France doit dire son mot».

Pour sa part, l'organisation des droits de l'Homme «Amnesty International» a plaidé pour un «procès équitable, conforme aux normes internationales», s'alarmant de «l'utilisation d'une force excessive par les forces de sécurité marocaines pour démanteler le camp de protestation et procéder à des arrestations».

Dans ce contexte, la Coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (Ceas-Sahara) s'est indignée de l'illégalité du procès des prisonniers politiques sahraouis de «Gdeim Izik», exigeant leur «libération immédiate et inconditionnelle».

Aussi, l'Union nationale de la femme sahraouie (UNFS) a exhorté la communauté internationale à «intervenir en urgence pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines», rappelant à l'opinion internationale «que les violations des droits fondamentaux des Sahraouis par l'occupant marocain se poursuivent et que le peuple sahraoui continue de subir toutes les formes de répression et de violence».

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