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Syrie : Seule une solution politique au conflit peut mettre fin à la souffrance du peuple syrien

Publié par DKnews le 04-04-2017, 15h55 | 23
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La situation humanitaire en Syrie nécessite «une réponse commune» de la part de la communauté internationale, a estimé mardi à  Bruxelles le commissaire européen chargé de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises, Christos Stylianides, soulignant que «seule une solution politique» au conflit «peut mettre fin à la souffrance» du peuple syrien.

Intervenant à l'ouverture d'une session sur «la situation humanitaire en Syrie: besoins, défis et voie à suivre» organisée en prélude de la Conférence internationale sur la Syrie, le Commissaire européen a affirmé que «l'ampleur de la souffrance (du peuple syrien) nécessite plus d'action».

«Cela nécessite une réponse commune», a-t-il suggéré, mettant l'accent sur l'importance que la Conférence de Bruxelles aboutisse à «des conclusions qui puissent contribuer à rendre la réponse humanitaire plus efficace».

«Je l'ai déjà dit plusieurs fois: il n'y a pas de solution humanitaire à cette crise. Seule une solution politique peut mettre fin à la souffrance humaine», a-t-il plaidé, rappelant que l'Union européenne (UE) «soutient pleinement les efforts déployés par l'ONU à Genève».

L'UE qui organise cette conférence a indiqué lundi que les discussions devront porter sur la manière dont la communauté internationale peut contribuer à résoudre durablement le conflit syrien dans le cadre d'«un processus de transition politique inclusif et dirigé par les Syriens sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et, en particulier, de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et du communiqué de Genève    .

«Jusqu'à ce que nous atteignions une solution politique, notre soutien au peuple syrien doit continuer. Ils ont besoin de nous plus que jamais.

Et nous avons le devoir moral de les supporter», a ajouté le commissaire Stylianides. Il a estimé que les efforts de paix «ont jusqu'à présent échouée», regrettant «la poursuite des combats en Syrie malgré le cessez-le-feu convenu en décembre dernier.»

«L'avenir de la Syrie et l'avenir de la région sont inconnus, et les perspectives de stabilité régionale sans paix en Syrie sont nulles», a-t-il ajouté.

Après cinq rounds de négociation, les pourparlers intersyriens sous l'égide de l'ONU ont pris fin vendredi à Genève sans que l'opposition et le gouvernement syriens n'aient entamé les vraies négociations de paix, selon l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Mais, les belligérants se sont quittés avec la promesse de se retrouver pour un sixième round, à une date qui sera fixée ultérieurement.

«Aujourd'hui, au lieu de parler du lendemain du conflit, nous discuterons des besoins dévastateurs de la guerre. Au lieu de parler de la façon de reconstruire la Syrie, nous discuterons des moyens d'accéder aux personnes vulnérables et au lieu de parler des perspectives à long terme de la nouvelle génération de Syriens, nous discuterons de la façon d'empêcher une génération perdue», a-t-il déploré.

La Conférence co-présidée par les Nations unies, l'UE, l'Allemagne, le Koweït, la Norvège, le Qatar, et le Royaume-Uni, et à laquelle participe 70 délégations «fera le point de la position collective de la communauté internationale dans la réalisation des engagements pris lors de la conférence de Londres» de février 2016, indiquent les organisateurs.

En effet, la conférence de Bruxelles fait suite à celle organisée il y a un an à Londres, durant laquelle plus de 10 milliards de dollars d'aide avaient été promis.

Mais l'aide promise n'arrive pas et l'ONU peine toujours à trouver les fonds nécessaires pour financer ses programmes d'aide au peuple syrien.

L'ONU chiffre cette aide en 2017 à près de 13 milliards de dollars pour répondre aux besoins des  réfugiés syriens et de leurs communautés d'accueil.

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