Le Parlement grec a donné mercredi son feu vert à l'ouverture d'une enquête sur des actes de corruption présumés dans le domaine de la santé. Une large majorité de 187 députés sur les 300 du Parlement ont approuvé la proposition du gouvernement de rechercher d'éventue s actes de mauvaise gestion commis entre 1997 et 2014.
«Tout doit être vérifié (...) de façon à déterminer si l'intérêt public a été préservé», a déclaré le Premier ministre Alexis Tsipras devant les parlementaires. Selon le gouvernement grec, les administrations socialistes et conservatrices passées ont accepté pendant des décennies de voir des entrepreneurs présenter des factures excessives à des hôpitaux grecs pour de l'équipement et des médicaments notamment, en échange de dessous de table.
«Pendant des années, les fonds (publics) ont été dilapidés, au détriment des fonds de la sécurité sociale et au bénéfice d'intérêts puissants», a ajouté Alexis Tsipras. La décision du Parlement grec intervient alors que la justice du pays se penche sur des actes présumés de concussion à grande échelle commis par le géant pharmaceutique suisse Novartis.
Le ministre grec de la Justice, Stavros Kontonis, avait estimé la semaine dernière que Novartis avait probablement soudoyé «des milliers» de médecins et fonctionnaires pour promouvoir ses produits en Grèce. Novartis a également fait l'objet d'une enquête de la part des autorités chinoises et améric ines et la compagnie a été contrainte de verser des millions d'euros d'amendes.
