La France a réclamé vendredi que l'accord russo-irano-turc sur les «zones sécurisées» en Syrie, visant à instaurer une trêve durable dans plusieurs zones du pays, fasse l'objet d'un «suivi international».
La Russie, l'Iran et la Turquie ont adopté jeudi à Astana un plan russe pour la Syrie en guerre visant à créer des «zones sécurisées» dans plusieurs régions.
Paris «attend que ces engagements se traduisent dans les faits et permettent un accès humanitaire libre, continu et sans entrave sur tout le territoire, y compris dans les zones assiégées», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
La France «renouvelle son souhait que cette cessation des hostilités fasse l'objet d'un suivi international, seul de nature à éviter la résurgence ultérieure des violences», a-t-il ajouté, avant d'appeler à une reprise des négociations politiques entre gouvernement et opposition sous l'égide de l'ONU à Genève.
Selon l'accord conclu au Kazakhstan, les pays garants doivent définir avant le 4 juin les contours de ces zones sécurisées, qui sont instaurées avec une validité initiale de six mois avec possibilité de prolongation.
D'après le texte de l'accord, les zones seront créées dans l'ensemble de la province d'Idleb (nord-ouest), dans des zones délimitées au sein des provinces de Lattaquié (ouest), d'Alep (nord), de Hama, d'Homs (centre) et de Damas avec la Ghouta orientale, ainsi que dans des zones délimitées des régions de Deraa et Kuneitra (sud).