Economie

Afrique subsaharienne : La croissance tombe en 2016 à son plus bas niveau depuis 20 ans

Publié par DKnews le 09-05-2017, 18h19 | 36
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La croissance en Afrique subsaharienne est tombée en 2016 à son plus bas niveau depuis plus de 20 ans, a indiqué mardi le FMI, appelant à "des mesures rigoureuses" pour soutenir les économies des pays de la région.

Dans son rapport sur les perspectives économiques régionales de lÆAfrique subsaharienne, le Fonds monétaire international relève que la croissance en Afrique subsaharienne dans son ensemble est tombée à 1,4 % en 2016, soit le taux le plus bas depuis 20 ans.

"Si certains pays comme le Sénégal et le Kenya continuent dÆenregistrer une croissance supérieure à 6%, lÆexpansion a ralenti dans deux tiers des pays de la région, ce qui a réduit la croissance moyenne à 1,4% en 2016", précise le FMI.

Une accélération modeste de la croissance à 2,6% est attendue en 2017, mais, selon le rapport, la dynamique reste faible, et à ce rythme, la croissance économique restera largement en deçà de la tendance de 5-6 %, et dépassera à peine la croissance de la population.

Tout en relevant que beaucoup de pays ont souffert de la très forte baisse des prix des produits de base, le rapport note aussi quÆun ajustement insuffisant de la politique économique explique le ralentissement généralisé dans la région.

CÆest particulièrement le cas dans les pays exportateurs de produits de base, notamment les pays exportateurs de pétrole, tels que lÆAngola, le Nigeria et les pays de la Communauté économique et monétaire de lÆAfrique centrale (CEMAC), explique le Fonds.

Selon le rapport, les retards observés dans lÆexécution des ajustements indispensables entraînent une augmentation de la dette publique, créent de lÆincertitude, freinent lÆinvestissement et risquent dÆengendrer des problèmes encore plus importants à lÆavenir.

Des sources de vulnérabilité apparaissent aussi dans les pays qui ne comptent pas dans une large mesure sur les produits de base pour leurs exportations.

Si ces pays, comme la Côte dÆIvoire, le Kenya et le Sénégal, ont généralement maintenu une croissance élevée, leur déficit budgétaire est élevé depuis des années, car les pouvoirs publics ont cherché, à juste titre, à sÆattaquer aux déficits dans le secteur social et les infrastructures.

En conséquence, leur dette publique et leur coût dÆemprunt sont en hausse, avertit le rapport.
LÆAfrique subsaharienne reste une région avec un potentiel de croissance à moyen terme considérable, mais étant donné le soutien limité qui est attendu de lÆenvironnement extérieur, il est urgent de prendre des mesures vigoureuses et bien conçues pour exploiter ce potentiel , souligne le directeur du Département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie, cité dans le rapport.

Si le rétablissement de la stabilité macroéconomique est une condition préalable, il doit être complété par des réformes structurelles à lÆappui du rééquilibrage budgétaire et par des mesures qui renforcent la protection sociale des groupes les plus vulnérables, préconise le FMI.

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