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SaharaOccidental-Maroc - Séminaire des Caraïbes : L’ONU appelée à accélérer le processus de décolonisation du Sahara Occidental

Publié par DKnews le 20-05-2017, 16h52 | 64
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Les participants au séminaire régional des Caraïbes sur la décolonisation, organisé par le Comité des 24 de l’ONU, ont appelé l’organisation des Nations Unies à accélérer le processus de décolonisation du Sahara Occidental en réclamant la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

Le séminaire de trois jours tenu à Kingstown et consacré à l’avenir de la décolonisation des 17 territoires non autonomes inscrit à l’agenda de l’ONU, a souligné la nécessité de revitaliser le Comité spécial de la décolonisation de l’ONU, dit comité des 24 afin qu’il puisse atteindre ses objectifs.

Se faisant l’écho d’une préoccupation commune, l’expert du Comité, Judith Bourne, a déclaré que sans «une réévaluation et une restructuration drastiques et approfondies du travail du Comité (...) la troisième Décennie Internationale de l’élimination du colonialisme pourrait simplement se transformer en quatrième et cinquième décennie jusqu'à ce que l'effort s’amenuise par la négligence et l'inactivité».

«Les processus de décolonisation sont à la traîne», ont constaté les participants. Depuis la proclamation de l’indépendance de Timore-Leste en 2002, les 17 territoires non autonomes attendent depuis longtemps d’exercer leur droit à l’autodétermination.

«Il y va de la crédibilité du comité onusien de peser de tout son poids pour mettre en £uvre la troisième Décennie de l’élimination de colonialisme», ont ûil relevé lors de ce séminaire organisé à l’occasion de la semaine de solidarité avec les peuples des territoires non autonomes.

M. Arcia Vivas qui s’exprimait au nom du président du Comité, l’ambassadeur vénézuélien Rafael Dario Ramirez Carreno, a indiqué que «l’ONU ne devrait pas perdre de vue la résolution 1514 de l’Assemblée générale qui a déclaré que la colonisation a miné le droit des peuples coloniaux à l’autodétermination».

Le représentant du Venezuela qui s’est attardé sur la question du pillage des ressources naturelles de ces territoires, a regretté que «le processus de décolonisation reste en suspens».

La question du Sahara Occidental, largement débattue au cours de ce séminaire, doit «faire objet d’un examen continu» de la part du Comité des 24 conformément aux recommandations de l’Assemblée générale, a affirmé la représentante de Cuba, exprimant son soutien à la relance des négociations entre le Front Polisario et le Maroc.

Intervenant au cours des travaux du séminaire, le représentant de l’Algérie a déclaré que la communauté internationale devrait continuer à apporter son appui au Comité onusien afin de l’aider à remplir son mandat.

Sur la question du Sahara Occidental, le représentant de l’Algérie a relevé que les solutions biaisées n’allaient pas garantir un avenir pacifique pour la région.

En exprimant son soutien aux efforts du Conseil de sécurité et du chef de l’ONU pour relancer les négociations, le représentant de l’Algérie a rappelé les différentes décisions des tribunaux internationaux qui ont réaffirmé que le Sahara Occidental ne fait pas partie du territoire marocain.

Le Comité des 24 devrait joindre ses efforts à ceux de l’Union Africaine afin de parvenir à une solution durable garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a-t-il ajouté.

Mettant à nu la politique coloniale de Rabat, le représentant de l’Algérie a rappelé que c’est le Maroc qui avait proposé la partition du Sahara Occidental ce qui constitue une preuve irréversible que sa revendication territoriale est infondée.

De son côté le représentant du Zimbabwe, a appelé à la mise en £uvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental et a suggéré au Comité des 24 d’organiser une visite dans les territoires occupés pour évaluer sur le terrain la situation du peuple sahraoui.

Le représentant du Front Polisario, Ahmed Boukhari, présent à cette rencontre, a fourni pour sa part une série de clarifications concernant le conflit au Sahara Occidental. Les différentes résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU, a-t-il précisé, ont affirmé que la présence marocaine au Sahara Occidental est «une occupation militaire».

Il a ajouté que la tenue d’un référendum d’autodétermination, prévue par l’ONU a été bloqué par le Maroc qui tente également, par des procédés illégaux, d’imposer des pseudos élus comme des représentants du peuple sahraoui, alors que le Comité des 24 a consacré définitivement en 2016 le Front Polisario comme seul représentant légitime.

Le séminaire a passé en revue la situation des 17 territoires non autonomes relevant du Comité spécial. Les conclusions qui en ont découlé seront examinées par le Comité spécial lors de sa session de fond prévue en juin, puis transmises à l’Assemblée générale de l’ONU.


L'eurodéputé Marcellesi interpelle l'Espagne sur une nouvelle affaire d'importation illégale de produits du Sahara occidental

L'eurodéputé Florent Marcellesi a interpellé samedi les autorités du port de Santa Cruz de Tenerife (Espagne) au sujet d’un navire le «Titania» soupçonné d'avoir bravé l’interdiction d’importer des ressources naturelles en provenance du Sahara occidental sans le consentement préalable du peuple sahraoui. Dans une lettre adressée à l'administration du port de Santa Cruz, le député européen a exhorté l'autorité espagnole compétente à «examiner minutieusement l’origine et la documentation des marchandises à bord de ce navire».

L'eurodéputé a appelé, en effet, les autorités espagnoles à vérifier si cette cargaison a bien été chargée au Sahara occidental et ne dispose pour cela d’aucun document valide délivré par les autorités sahraouies, seules compétentes pour le commerce de biens en provenance du Sahara occidental.

Rappelant que le parlement régional et la société des îles canaries soutiennent la cause du peuple sahraoui, Florent Marcellesi a exigé, ainsi au nom de ce soutien, du gouvernement régional et de son représentant à l'administration portuaire de Santa Cruz, Ricardo Melchior, de «veiller à ce que les contrôles appropriés soient effectués afin de vérifier s'il y a eu violation du droit européen». En janvier dernier, un autre navire le «Key Bay», transportant des huiles de poisson en provenance du Sahara occidental, a fait escale à Las Palmas de Gran Canaria, en Espagne.

Suite à la mobilisation d'élus locaux, les autorités douanières espagnoles ont procédé à l'inspection du navire qui a permis de découvrir qu’une partie de la cargaison avait bien été chargée et certifiée au port de Laâyoune au Sahara occidental.

«Cependant, les autorités douanières espagnoles n'ont pas saisi cette marchandise importée illégalement dans le marché européen et le navire a poursuivi sa route pour sa destination finale - le port de Fécamp - en France.

Ce qui constitue une violation directe de l'arrêt de la Cour européenne de justice (CJUE) qui a conclu que les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental», a-t-il souligné.

Dans son arrêt, la CJUE reconnaît «sans aucune ambigüité» au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination et à la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles comme énoncé par la Charte des Nations unies.

La Cour européenne de justice reconnaît également au peuple sahraoui le droit d’être reconnu comme un tiers susceptible d’être affecté par la mise en £uvre des accords UE-Maroc, qui doit ainsi donner son consentement quant à l’exploitation et à l’exportation de biens en provenance de son territoire.
Autrement dit, toute importation de produits en provenance du territoire du Sahara occidental au sein du marché européen sans l’accord du peuple sahraoui ne jouit d’aucune base légale.

L'eurodéputé Florent Marcellesi a dénoncé, à ce titre, l'importation illégale dans le marché de l'Union de produits provenant du Sahara occidental et qui auraient bénéficié d'une exemption de droits de douanes conformément aux accords UE-Maroc car ces produits ont été faussement étiquetés d'origine marocaine.

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