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Sahara Occidental-Maroc : 1er anniversaire du décès du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, un homme au long combat pour l'émancipation de son peuple

Publié par DKnews le 30-05-2017, 16h08 | 50
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Le peuple sahraoui commémore mercredi le premier anniversaire du décès de son président martyr, Mohamed Abdelaziz, personnalité distinguée par sa carrière politique et son combat pour l'indépendance du Sahara occidental, occupé par le Maroc, et le droit inaliénable des Sahraouis à l`autodétermination.

Le défunt président Abdelaziz, qui était également secrétaire général du Front Polisario et membre fondateur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), s'était éteint le 31 mai 2016, à l'âge de 68 ans, des suites d'une longue maladie.

A la suite de la mort d'El-Ouali Moustapha Sayed, (un des principaux fondateur et dirigeants du Front Polisario), Mohamed Abdelaziz a été élu secrétaire général du Front Polisario et président du conseil de commandement de la révolution en août 1976.

Elu pour la première fois en octobre 1982 président de la RASD, feu le martyr Abdelaziz a été reconduit dans ses fonctions en 1985, 1989, 1991, 1999, 2003, 2007 et 2015. Son long et riche parcours de combattant pour l'indépendance et la défense des causes justes, a été marqué par l'hadésion, en 1984, de la RASD à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), actuellement Union africaine (UA), mais aussi par un cessez-le-feu en 1991 et l'ouverture de négociations pour le règlement du conflit au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique.

Ainsi, les Sahraouis où qu'ils soient, dans les camps de réfugiés, dans les territoires libérés ou occupés, garderont le souvenir d'un grand homme qui a consacré sa vie à la défense de leur dignité et au recouvrement de leurs droits, notamment celui de vivre dans un Etat libre et souverain.

Avec la disparition de Mohamed Abdelaziz, le peuple sahraoui a perdu un vaillant militant qui «a fait de la paix un principe stratégique et un choix incontournable», avait écrit le président de la République Abdelaziz Bouteflika dans son message de condoléances au président du conseil national sahraoui Khatri Eddouh, suite au décès du président sahraoui.

Le peuple sahraoui a aussi perdu en la personne du président Mohamed Abdelaziz «un grand soutien dans sa lutte pour l`autodétermination», avait indiqué alors le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, également dans un message de condoléances envoyé à Khatri Eddouh.

Et le Front Polisario avait déploré, après la mort de son secrétaire général, la perte d'un compagnon et dirigeant «qui a laissé un legs important d`acquis et de réalisations, ainsi qu'une ferme volonté et détermination à poursuivre la lutte jusqu'au triomphe».

Conflit sahraoui: des progrès significatifs sur le terrain en un an

Avec Brahim Ghali, successeur du défunt président Abdelaziz, les Sahraouis, sous la direction de leur représentant légitime le Front Polisario, ont resserré davantage leurs rangs pour libérer leur pays du joug de l`occupation marocaine et réaliser davantage de sacrifices.

Juste après la mort de Mohamed Abdelaziz, ils se sont engagés à continuer à se battre pour le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.

En un an, le peuple sahraoui a réalisé des progrès dans sa lutte pour exercer son droit inaliénable à l'autodétermination. Parmi ces avancées, l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a conclu le 21 décembre dernier que les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental compte tenu du statut séparé et distinct garanti à ce territoire en vertu de la Charte des Nations unies.

En vertu de cet accord, l’exploitation des ressources naturelles des territoires non-autonomes doit se faire au profit du peuple se trouvant dans le territoire, et en son nom ou en consultation avec ses représentants.

Dans ce contexte, le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati, avait exhorté l'UE à se conformer à l'arrêt de la Cour de justice de l'UE «sans faux fuyants», faisant part de ses «préoccupations» et «inquiétude» quant aux tentatives de certains Etats membres qui veulent «inciter l’Union à passer outre» cette décision de justice.

«Les gouvernements de ces pays, telle la France, s’emploient fébrilement à minimiser la portée de cet arrêt, faute de pouvoir le vider de son contenu, pour en entraver l’application», avait déploré M. Sidati, rappelant, dans ce sens, que la communauté internationale, qu'il s’agisse des Nations unies ou de l’Union africaine, a reconnu le Front Polisario comme le représentant légitime du peuple sahraoui, relevant que «la décision de la Cour de justice de l’UE l’a corroborée».

Par ailleurs, la dernière résolution de l'ONU prorogeant jusqu'au 30 avril 2018 le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso) est aussi un des développements positifs qu'a connus la cause sahraouie l'année en cours.

Le 28 avril dernier, les quinze pays membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité une résolution 2351 (2017) prolongeant jusqu'au 30 avril 2018  le mandat de la Minurso. Dans cette résolution, les membres du Conseil de sécurité ont  également réaffirmé leur soutien à une reprise de négociations de paix pour le conflit du Sahara occidental, vieux de plusieurs décennies.

Le texte a été salué par le bureau permanent du secrétariat général du Front Polisario qui avait rappelé alors «l'urgence de parachever le processus de décolonisation de la dernière colonie d'Afrique, en vue d' instaurer la paix et la stabilité dans le monde».

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